L’Europe continuera d’aider la Grèce
Les ministres des Finances de la Zone euro ont donné leur accord mardi dernier concernant le projet de réforme demandée par Athènes. Cette décision permet à la Grèce de bénéficier encore de l’aide jusqu’à l’été afin de la sauver de l’asphyxie financière.
C’est ce qu’a annoncé le vice-président de la Commission européenne responsable de l’Euro, Vladis Dombrovskis sur ce compte Twitter.
«Après une téléconférence de l’Eurogroupe » afin d’analyser la liste des réformes présentée par Athènes, «les procédures nationales pour l’extension du programme grec peuvent commencer », a écrit M. Dombrovskis, en se référant au feu vert du Parlement allemand.
Les ministres n’ont pas pris plus d’une heure pour analyser la liste et accorder un premier aval à la requête d’Athènes via les institutions créancières (UE, BCE, FMI).
Le nouveau gouvernement grec de gauche radicale et les créanciers du pays ont contribué à l’établissement de la liste provoquant ainsi des « échanges constructifs » pendant le week-end. Athènes a vraiment fait beaucoup d’efforts en acceptant les privatisations réalisées.
Concernant le salaire minimum, une des promesses électorales de Syriza, la Grèce n’a pas encore dévoilé ni le calendrier ni le montant minimum perçu par les salariés.
Afin d’affronter la « crise humanitaire » que subit le pays en ce moment, le gouvernement grec envisage également de mettre en place des mesures « très ciblées » qui visent à améliorer l’approvisionnement en énergie, la couverture sociale et faciliter l’accès à la nourriture et au logement aux plus pauvres. Mais le plus important des reformes concerne surtout les fraudes et les évasions fiscales, un chantier que le précédent à repousser.
L’établissement de la liste est l’une des conditions fixées par la zone euro pour la prolongation des aides qui devrait prendre fin samedi prochain.
Athènes a enfin accepté de faire une demande d’extension de l’aide après d’heures et des heures de réunions très pesantes avec ses partenaires de la zone euro, alors que le pays était au bord du « Grexit ». Cependant, les créanciers ne vont pas octroyer un Blanc-Seing alors que le pays doit encore établir sa feuille de route. En effet, pour la Grèce puisse bénéficier de l’aide, il faut qu’elle remplisse toutes les conditions fixées par les créanciers. Christine Lagarde a estimé qu’Athènes devrait donner des garanties claires et précises concernant le programme de réformes que les autorités grecques devraient mettre en place.
«L’accord de l’Eurogroupe ne veut pas dire approbation des réformes » présentée par Athènes, a expliqué le commissaire européen aux Affaires économiques, Pierre Moscovici.