Les japonnais obligés de partir en congé?
Le gouvernement japonais devrait-il mettre en place une loi pour obliger les salariés à partir en congé ?
Le gouvernement japonais pense obliger les salariés à prendre au moins cinq jours de congé. En effet, dans l’archipel, certains salariés ne prennent aucune des journées de repos auxquels ils ont droit.
Si pour certains, toute excuse est bonne pour ne pas travailler, pour d’autres, il leur faudrait une loi pour les obliger à ne pas travailler. Au Japon, les salariés ne prennent pas de congé alors qu’ils ont droit à vingt jours de congé par an. Face à cela, le gouvernement japonais souhaite mettre en place un dispositif obligeant les travailleurs forcenés à prendre au moins un quart de leurs jours de congé, soit cinq jours de congé obligatoire pour partir en vacances, selon la presse japonaise. Ce dispositif devrait être formulé pendant la réunion d’un comité ad hoc du ministère de la Santé qui se déroulera ce vendredi 6 février. Si la mention est adoptée, elle sera applicable à partir de 2016 et entrera dans le Code du travail japonais.
Mais pourquoi un tel dispositif ?
Les salariés japonais sont de vrais « travailleurs infatigables » qui sont très réticents à l’idée de s’absenter par sentiment de culpabilité. Ils craignent d’être jugés comme « celui qui se repose en laissant trimer les autres à sa place ». Cependant, leur productivité est jugée par les observateurs extérieurs de faible expliquant les lacunes de compétitivité des industries japonaises. La majeure partie des salariés ne réclament pas de congé et se contentent des quinze jours fériés de l’année. Ils risquent le surmenage ou même le décès prématuré.
Le dispositif s’applique surtout pour les salariés bénéficiant de plus de 10 jours de congés payés par an, ceux qui l’on juge à risques de décès suite à un surmenage ou une grosse fatigue. Sans compter que la prise en charge des entreprises est très lourde en cas de maladie. Alors que le syndicat demande huit jours de congé obligatoires, le patronat ne souhaite que l’obligation ne s’effectue que trois jours de congé.