État unis : Économie au ralenti
Les trois derniers mois de l’année 2014 n’ont pas été bénéfiques pour les États-Unis, la croissance américaine était morose après deux trimestres très dynamiques. Le PIB (produit intérieur brut) avait enregistré une légère croissance de 2,6 % annuel, soit seulement une croissance de 0,65 % les trois derniers mois de l’année 2014.
Ces chiffres avaient été publiés par le Département du commerce vendredi 30 janvier. Les chiffes étaient décevantes pour les économistes, qui eux espéraient une hausse de plus de 3 % de croissance. « Le fait que le chiffre du quatrième trimestre soit en dessous des attentes ne doit pas occulter le tableau d’ensemble pour 2014, qui a été la meilleure année pour l’économie américaine depuis la récession » dixit Joseph Lake, analyste pour The Economist Intelligence Unit.
La consommation a été la bonne nouvelle de la fin d’année, car elle avait bien progressé. La consommation représente 70 % de l’activité économique des États-Unis. Le taux de consommation américaine avait bondit de 4,3 %, un record depuis 2006. Cet engouement pour la consommation était dopé par la baisse des prix de l’essence, qui avait une répercussion directe dans les paniers des ménages. La consommation américaine tient bon et retrouve son niveau de 2006. D’après les chiffres, la consommation a connu une hausse de 2,4 % ce qui explique la confiance des ménages et la bonne santé de la consommation.
La baisse du dollar face à l’euro et au yen a fait perdre la compétitivité des États-Unis sur la croissance commerciale. Ce qui entraine un déficit commercial de 472 milliards de dollars, alors que les importations étaient trois fois plus importantes que les exportations. La croissance pour l’année 2015 semble plus difficile, mais tout à fait possible « La Reserve Fédérale va augmenter les couts d’emprunt et freiner les dépenses de consommation. La faiblesse de la demande extérieure va également peser sur l’économie américaine, qui ne peut pas bondir indéfiniment, alors que les autres pays sont confrontés à une faible consommation et a la désinflation. La force du dollar rendra les produits américains moins compétitifs. Tous ces facteurs finiront par faire ralentir l’économie américaine, même si elle connait des taux de croissance à faire pâlir d’envie l’Europe » selon M.Lake.