Ce qui se cache derrière la vente des Rafales
Une grande première entre la France et l’Égypte, l’Égypte vient de commander à la France, 24 avions de chasse de type Rafale. C’est la première fois que les avions militaires français trouvent preneurs, après treize ans d’opération de charme auprès des pays étrangers pour vendre les avions de guerres du groupe Dassault.
François Hollande avait annoncé jeudi 12 février l’intention de l’Égypte d’acheter 24 rafales. « Avec l’Égypte, ça s’est fait très rapidement », avait-il affirmé. Il avait également souligné la raison pour laquelle l’Égypte aurait besoin de ces rafales rapidement en disant « D’abord parce que l’Égypte voulait un avion de grande qualité et rapidement compte tenu des menaces qui existent autour de ce pays » et rappelle le besoin de stabilité dans certaines régions et au Caire.
Le président égyptien Abdel Fattah al –Sissi affichait sa volonté d’aller vite dans la transaction de ces Rafales. Le général retraité Ahmed AbdelHalim expliquait le besoin de l’armée égyptienne d’améliorer et diversifier leurs armements. Il avait également souligné à l’AFP « que l’Égypte a besoin de nouveau Rafale pour atteindre ses objectifs » d’après l’ancien chef de la commission de sécurité nationale au Parlement égyptien. Le président français se félicite quant à lui de cette vente « J’ai demandé au ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, de signer au nom de la France »
L’Égypte n’a pas seulement commandé des avions de chasses à la France, mais en outre, Le Caire voudrait également acquérir une frégate multimissions FREMM. Pour cela la France propose à l’Égypte un navire fabriqué par le groupe DNCS à Morbihan. Il s’agit ici aussi d’une première vente d’un navire multimissions « Une bonne nouvelle pour l’État français, qui pourrait lui vendre la Normandie, deuxième FREMM de la flotte tricolore actuellement en cours de finition » d’après 20 Minutes.fr.
La signature des ventes aura lieu lundi, le total de la vente s’élèvera à 5,2 milliards d’euros. Mais l’Égypte ne versera qu’un acompte lors de la signature « L’armée égyptienne va verser un acompte, et des paiements s’échelonnent » selon Michel Sapin ministre des Finances.
C’est une bonne nouvelle pour l’économie de l’aéronautique française, car a lui seule la fabrication d’un avion de guerre type Rafale « fait vivre pas moins de 7 000 salariés » dixit France Info. Un grand soulagement pour Dassault Aviation, Thales et Safran et les entreprises sous-traitants. Si les derniers avions commandés par l’armée de l’air française seront livrée en 2018, cette commande de l’Égypte assure l’activité de ces entreprises pour encore deux ans de plus c’est ce que révèle France info « jusqu’ici, leur travail était garanti jusqu’en 2018, date des dernières livraisons programmées pour l’armée de l’air française.» Cette vente assure l’activité « pendant au moins deux années supplémentaires ».
Pour la FREMM, c’est une assurance de la continuité du travail en plus, même si « le carnet de commandes est bien garni », révèle 20Minutes.fr. « C’est une bouffée d’oxygène pour les salariés de la production», selon un syndicaliste contacté par le site. « Toute signature est bonne à prendre.» Rappelons que les chantiers de DCNS à Lorient emploient 2000 salariés directs et 1000 sous-traitants.