Affaire SwissLeaks : Hervé Falciani « promet de nouvelles révélations chocs »
À l’origine du scandale concernant l’évasion fiscale effectué par la Banque HSBC, l’informaticien franco-italien Hervé Falciani affirme qu’il y a « bien plus que les 106 000 noms de clients dévoilés ». « Seule la partie émergée de l’iceberg a été révélée par le Swissleaks » déclare Hervé Falciani au Parisien. Lundi dernier, près de 40 journaux ont publié le vaste scandale d’évasion fiscale effectuée par la Banque HSBC et implique près de 106 000 clients. Mais «il y a encore plus que ce qu’ont les journalistes (…) L’administration fiscale en a eu encore bien plus», déclare l’ex-informaticien de la banque britannique qui avait enregistré en 2006 et 2007 toutes les informations assez sensibles contenues dans les serveurs des ordinateurs des banquiers.
Hervé Falciani explique également que «plusieurs millions de transactions sont également répertoriés dans les documents que j’ai transmis. Ces chiffres peuvent donner une idée de ce que peut être le dessous de l’iceberg ». Il a aussi ajouté qu’il « est impossible que de grandes banques françaises ne soient pas concernées par ce scandale ».
Traqué par la justice helvétique pour « violation de secret bancaire », l’informaticien pense que « la réglementation va surtout mettre le paquet sur les clients particuliers qui déclarent un compte en leur nom propre. Ce sont les petits, le fond du panier. Le haut du panier utilise des sociétés, parfois créées de façon frauduleuse ».
Pour faire face au fléau, Hérvé Falciani pense qu’il faut mettre en place « une protection financière aux détenteurs d’informations d’intérêt public » pour faire « avancer la démocratie » et ainsi vaincre « l’impunité » annonce-t-il sur la chaîne suisse RTS. « Si l’on veut contrebalancer l’impunité, il faut aussi se donner les moyens de le faire », explique-t-il par la suite. Les lanceurs d’alerte devraient jouir d’une protection «pas seulement physique, mais aussi professionnelle (en termes de) réputation, juridique », ajoute-t-il à l’antenne de RTS. Accusé d’avoir dérobé les fichiers d’HSBC dans l’intention de les vendre, l’informaticien affirme qu’il n’a jamais été payé.
