Embargo et sanctions économiques : qu’en est-il aujourd’hui ?
Le dictionnaire Larousse définit un embargo comme étant « une mesure administrative tendant à empêcher la libre circulation ». Aujourd’hui plus que jamais les sanctions internationales montrent leurs limites dans un monde multipolaire. Le président de la Brazzaville foundation Jean-Yves Ollivier, revient sur ces expériences du commerce international pour nous le prouver…
Le Chapitre VII (articles 39 à 51) de la Charte des Nations Unies prévoit des possibilités de sanctions collectives à l’encontre des Etats (ou d’acteurs non-étatiques) en cas de « menace contre la paix, de rupture de la paix et d’acte d’agression ». Pour autant les exemples de Cuba ou de la Russie montre l’effet limité de telles mesures.
Au cours d’une tribune sur le HuffingtonPost, Jean-Yves Ollivier revient à ce propos sur sa rencontre avec le leader de l’Organisation de Libération de la Palestine, Yasser Arrafat. En 1983, le leader politique lui aurait ainsi confié : « le commerce et les affaires sont des vecteurs cruciaux pour éliminer les tensions et pour dégager l’horizon politique. Isoler un pays, c’est l’enfermer dans une voie sans issue. Il ne faudrait pas répéter cette erreur en Afrique du Sud. »
Dans le chapitre 4 de son livre, Plot for peace, il évoque notamment le label de « sanctions-buster » inventé par les Nations Unies. Selon lui, « l’embargo est une notion morale et diplomatique mais pas juridique. Le contourner ne pose un problème commercial qu’en cas de litige, le contrat violant une interdiction internationale étant alors considéré comme inexistant en vertu du principe selon lequel « nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude » ».
Interrogé sur Afk Insider, le président de la Brazzaville foundation explique que le commerce a toujours été vecteur de paix, notamment avec la diplomatie parallèle. Ainsi il affirme : « Oui, toute ma vie j’ai fait du business. Mais j’ai aussi fait de la paix mon affaire. Je le ferai désormais plus que jamais ».