65 biologistes plaident pour l’énergie nucléaire
La conférence de Lima sur le climat organisée au mois de décembre est passée semble-t-il dans une relative indifférence sans que n’aient été prises de décisions concrètes et urgentes au niveau mondial pour tenter de freiner le réchauffement climatique. Pourtant, les risques et la gravité de la situation sont aujourd’hui connus et nécessitent une intervention internationale à la hauteur du défi. Un défi pour lequel notre marge de manœuvre se réduit d’année en année et qui nécessitera selon un groupement de scientifiques internationaux, la multiplication des moyens de production nucléaire, seule énergie décarbonée valable à ce jour pour se substituer aux énergies fossiles.
L’incidence des rejets de dioxyde de carbone (CO2) sur le réchauffement de la planète (l’effet de serre) ne fait aujourd’hui plus de doute et si des incertitudes demeurent sur l’ampleur et les échéances de ce réchauffement, on sait d’ores et déjà que seule une réduction rapide des émissions mondiales de CO2 atténuera le changement climatique et empêchera l’élévation du niveau des mers.
Pour cela, les solutions sont multiples : économies d’énergie, développement des énergies renouvelables, utilisation de combustibles dégageant moins de CO2 et recours accru à l’énergie nucléaire dont la production d’électricité ne dégage ni dioxyde de carbone ni autres gaz à effet de serre. Cette dernière voie souvent critiquée paraît pourtant de loin la plus efficace pour remplacer à court terme les combustibles fossiles les plus polluants comme le charbon ou le pétrole.
Cette stratégie basée sur le développement du nucléaire et adoptée en France depuis près de 20 ans a permis au groupe EDF d’enregistrer une baisse de 40% de ses émissions de CO2 dans notre pays. La France présente d’ailleurs avec la Suède (dont la production électrique se répartit entre 50 % d’hydroélectricité et 50 % d’électricité nucléaire), le plus faible rejet de CO2 par GWh produit : 78 g CO2 / kWh en France contre 444 en moyenne européenne et plus de 800 au Danemark.
Des statistiques encourageantes qui viennent corroborer les récentes déclarations du groupe des 65 scientifiques et biologistes internationaux, prônant la place de l’énergie nucléaire dans le mix énergétique futur. Selon ces scientifiques de renom, parmi lesquels Lord May d’Oxford, célèbre biologiste de l’Université d’Oxford, l’énergie nucléaire devrait être considérée aujourd’hui comme une énergie verte et cela malgré les préjugés et les stéréotypes dont elle souffre. Car elle est à ce jour la seule capable de proposer une alternative propre et durable aux sources d’énergies thermiques et répondre ainsi à la demande d’énergie sans aucun impact sur le climat.
La lettre des 65 paraîtra dans sa version intégrale dans le prochain numéro de la revue scientifique « Conversation Biology ».
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