L’AIE anticipe une progression du nucléaire
Pendant que la France décide de réduire la part du nucléaire dans son mix-énergétique, le marché atomique est en pleine expansion. En effet, selon l’Agence Internationale de l’Energie, les capacités de production vont augmenter de 60% d’ici à 2040. Pour répondre à la hausse de la consommation énergétique, le nucléaire reste donc définitivement une « énergie d’avenir »…
Le rapport sur les perspectives de l’énergie dans le monde (WEO 2014) publié par l’Agence Internationale de l’Energie le 12 novembre vient confirmer l’intuition de l’ancien ministre du redressement productif Arnaud Montebourg. D’après les experts de l’Organisation du Commerce et du Développement Economique, « la croissance rapide de la demande d’électricité dans certaines régions (…) laisse penser que l’énergie nucléaire continuera à jouer un rôle important dans les systèmes énergétiques futurs ».
Dans le courant de l’été Manuel Valls avait d’ailleurs repris la position de son ancien ministre à son compte, lors d’une visite de l’usine d’Areva au Creusot : « la filière nucléaire, c’est donc une filière d’avenir pour notre pays. Oui, une filière d’avenir », avait-il martelé. En effet, elle dispose de nombreux atouts. Tandis que l’AIE indique qu’elle permet de réduire les émissions de gaz à effet de serre tout en sécurisant les approvisionnements, le gouvernement français insiste sur son utilité pour financer la transition énergétique.
Sur le plan strictement économique, la filière nucléaire présente également de nombreux intérêts comme l’a parfaitement démontré le premier Salon organisé au Bourget. D’abord, elle emploie directement 125 000 personnes sur l’ensemble du territoire national, ensuite elle permet à la France d’avoir des prix de l’électricité très compétitifs. Enfin, une étude réalisée par PricewaterhouseCoopers (Pwc) en 2011 montrait que les emplois «indirectement» induits par le nucléaire équivalaient à 114.000 postes supplémentaires.
TOUT FAUX ! La part du nucléaire dans l’électricité mondiale est passée de 17% en 2001 à 11% en 2012 (et probablement 9% aujourd’hui, chiffres attendus).
Du coup, l’AIE invente littéralement une sidérante augmentation de 60% de la production nucléaire, pour seulement arriver à une stabilisation de la part du nucléaire.
En réalité, la production nucléaire va au mieux stagner, probablement continuer à régresser, ce qui fait que sa part va descendre vers 5% de l’électricité mondiale (ce qui fera à peine 1% de la consommation mondiale d’énergie : une part inversement proportionnelle au danger du nucléaire !)
Il est ridicule d’écrire « le marché atomique est en pleine expansion ». Ha bon ? Et où ça svp ? Un peu en Chine (où le nucléaire ne produit toutefois que 1,8% de l’électricité et fera au mieux 4%), et le néant ailleurs. Fermez le ban…