Le TGV, pas assez rentable ?
Un récent rapport de la Cour des comptes rendu public par le journal Contexte le vendredi 17 octobre dernier, met en lumière la mauvaise gestion du réseau et les problèmes de rentabilité des TGV. Selon cette étude intitulée « l’asphyxie du modèle français de la grande vitesse« , aucune des lignes TGV n’aurait atteint ses objectifs.
Les lignes LGV Nord et LGV Méditerranée pour ne citer qu’elles, ne seraient donc pas rentables selon la Cour des comptes qui n’a toutefois pas souhaité confirmer ses conclusions officiellement. Le journal Contexte affirme néanmoins que le rapport de la Cour est sans appel.
La ligne LGV Nord atteindrait une rentabilité de 3%, contre 12,9% initialement envisagés, et la LGV Méditerranée 4,1%, soit deux fois moins que prévu. La rentabilité des futurs investissements pêche elle aussi par « optimisme », poursuit Contexte, qui indique, en citant la Cour des comptes, que pour évaluer la fréquentation de la portion Poitiers-Limoges, RFF (Réseau ferré de France) « exagère significativement le niveau des trafics ».
Entre 2008 et 2013, le taux de marge enregistré par l’entreprise dans la grande vitesse est passé de 29% à 12% du chiffre d’affaires », rappelle contexte. Et cette baisse serait liée principalement aux coûts de péage imposés par la RFF.
Comme le souligne Barbara Dalibard, directrice générale de la branche SNCF Voyages, « ce qui est dit dans le rapport c’est qu’après trente années de succès du TGV, au fur et à mesure que l’on étend ces lignes à grande vitesse, elles sont de moins en moins rentables et que leur coût, essentiellement l’activité de péage (droit d’utilisation de la ligne versé à RFF, ndlr), vient obérer l’activité ferroviaire elle-même ».