Pas de nouveau prêt pour la Grèce
Alors que l’accord d’emprunt entre le Grèce et ses créanciers se terminent en décembre prochain, le Premier ministre Grecque, Antonis Samaras, a annoncé le dimanche 15 septembre que son pays n’aura plus besoin de prêt.
La Grèce serait-elle sur la bonne voie ? C’est en tous cas ce que laissent entendre les récentes déclarations du Premier ministre qui ne souhaite pas renouveler les accords de prêt liant la Grèce à l’Union européenne et au FMI.
La Grèce a bénéficié jusqu’ici de deux prêts internationaux de plus de 240 milliards d’euros accompagnés d’une politique d’austérité stricte qui a entraîné récession et chômage. Le second « mémorandum » s’achève fin décembre et « à partir de l’année prochaine, la Grèce pourra couvrir non seulement ses dépenses mais aussi les intérêts de sa dette », a estimé le Premier ministre dans un entretien accordé au journal dominical Proto Thema.
« Nous sortons du memorandum définitivement et nous n’aurons plus besoin des prêts. A la fin de ce programme, la troïka des créanciers UE-BCE-FMI, va quitter le pays, comme cela a été le cas en Irlande et au Portugal », a-t-il ajouté.
Des déclarations encourageantes mais qui laissent toutefois perplexe au regard de la dette publique accumulée par la Grèce depuis 2009. Passée de 127% du PIB en 2009 à environ 176% fin 2013, soit 318 milliards d’euros.
Mais Antonis Samaras rappelle que le pays a aussi assaini ses finances ces deux dernières années, enregistré un excédent budgétaire primaire en 2013 et pu réduire considérablement son déficit public. Le pays devrait également renouer avec la croissance d’ici la fin de l’année.
Crédits photo : Guillaume Piolle