Le maire de Nice se dit prêt à racheter son aéroport
Dans un entretien accordé au Journal du Dimanche, le député-maire UMP de Nice Christian Estrosi, évoque l’éventualité d’un rachat de l’aéroport Nice-Côte d’Azur par la collectivité si l’Etat venait à vendre sa participation. Le maire UMP marque ainsi son opposition au processus de privatisation des aéroports enclenché par la vente des parts de l’Etat dans l’aéroport de Toulouse-Blagnac.
Ainsi, alors que le gouvernement a annoncé la vente de sa participation dans l’aéroport Toulouse-Blagnac il y a trois semaines, le maire de Nice Christian Estrosi, a fermement critiqué cette politique de privatisation. Comme il l’explique lui-même, « l’État veut se débarrasser des aéroports pour financer ses politiques auxquelles je n’adhère pas. Je ne veux pas que cette privatisation paie l’entrée de l’Etat chez Peugeot! ». « Je refuse que notre aéroport devienne un hub régional pour compagnies low cost », ajoute-t-il.
Dans ce cadre, la député-maire n’exclut pas la possibilité d’un rachat des parts de l’Etat par la commune de Nice si le gouvernement venait à vendre. Nice possède actuellement le troisième aéroport international de France avec 11,5 millions de passagers par an.
Le projet de privatisation des principaux aéroports de province pour renflouer les caisses de l’Etat n’est pas nouveau. Le précédent gouvernement avait déjà tenté mais avait dû renoncer faute d’accord avec les collectivités impliquées. L’Etat avait décentralisé en 2004 la gestion aéroportuaire au niveau des collectivités locales, qui détiennent aujourd’hui 15% des grands aéroports régionaux (Nice, Lyon, Marseille, Toulouse et Bordeaux) au côté des chambres de commerce et d’industrie (25%). L’Etat a conservé 60%.
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