Dalkia : l’accord EDF-Veolia fait l’unanimité
L’obstacle des autorités de concurrence passé, EDF et Veolia ont pu finaliser leur accord de rachat de leur filiale commune Dalkia. Les PDG des deux groupes s’estiment très satisfaits de ce partage et se projettent déjà dans l’avenir.
Impulsé par le PDG d’EDF Henri Proglio, l’accord entre EDF et Veolia fait l’unanimité au sein des deux entreprises. Les deux années de négociations ont abouti à un partage de Dalkia, spécialisée dans les services énergétiques. Selon cet accord, EDF va reprendre l’ensemble des activités de Dalkia en France (3,5 Md€ de chiffre d’affaires) et conserver la marque Dalkia. Tandis que Veolia récupérera les activités à l’international (4,9 Mds de chiffre d’affaires).
Ce partage va aussi s’accompagner d’un renforcement des effectifs. Plus de 13 000 employés vont passer chez EDF et 36 000 personnes dans une trentaine de pays hors de France iront chez Veolia.
L’accord renforce les deux groupes qui s’apprêtent maintenant à entrer en concurrence. En effet, ils se positionnent tous deux sur le marché des services liés à l’efficacité énergétique. Même si EDF dispose d’un avantage certain, Veolia compte bien tirer son épingle du jeu, y compris en France. Collectivités locales et grands groupes industriels ont d’énormes besoins en matière de services à l’énergie. « C’est celui de nos trois piliers qui se développera le plus dans les trois ou quatre prochaines années. C’est un nouvel élan pour notre groupe », explique Antoine Frérot, PDG de Veolia.
A l’international également, les deux entreprises seront maintenant rivales puisqu’elles visent à se développer dans les mêmes régions. «À l’international, nous avons l’ambition de nous développer sur les marchés où EDF est déjà bien implantée comme la Grande-Bretagne, l’Italie, la Belgique, la Pologne et d’autres pays d’Europe centrale. Veolia, comme GDF Suez et d’autres groupes, sera l’un de nos concurrents sur ces marchés» prévoit Henri Proglio, patron d’EDF. Veolia vise également l’Europe centrale et orientale, la Grande-Bretagne, ainsi que l’Europe du Nord et l’Amérique du Nord.
Maintenant rivales, les deux entreprises espèrent que cette concurrence créera une émulation au sein de leurs effectifs. On ne peut que le souhaiter pour ces deux fleurons industriels français.