Henri Proglio développe les énergies renouvelables dans le monde
Depuis sa prise de fonction en 2009, Henri Proglio a montré son attachement aux énergies renouvelables (ENR). Mais alors que le projet de loi sur la transition énergétique continue de se faire attendre, la responsable écologiste du gouvernement, Cécile Duflot, dénonce la victoire de la sociale-orthodoxie contre la sociale-écologie. Autrement dit, malgré les intentions affichées, la France peine à développer les ENR du fait, entre autres, du manque de volontarisme politique. Cette réalité le PDG du premier énergéticien mondial en a conscience, d’ailleurs les derniers projets au Canada ou en Turquie montrent que les ENR ont le vent en poupe au-delà de nos frontières…
Les ENR un secteur stratégique pour EDF :
Dès 2009, Henri Proglio a voulu rappeler l’innovation du groupe EDF dans le secteur des ENR. D’ailleurs, Ludovic Dupin, journaliste énergie de l’Usine Nouvelle, note que « son mix énergétique mondial [sera] en 2020 de 50 % pour le nucléaire, 25 % pour le thermique et 25 % pour les énergies renouvelables ». Au moment de l’alternance politique, l’ancien professeur du campus de Jouy en Josas affirmait : « les énergies renouvelables sont et resteront un élément essentiel de notre avenir énergétique ».
La France n’a pas les moyens de ses ambitions :
La responsable EELV, Cécile Duflot, a quitté le gouvernement lors de la nomination du premier ministre de Manuel Valls avec pertes et fracas. Pourtant dans les tractations, le communicant d’Evry avait proposé à l’écologiste le poste tant convoité de Ministre de l’énergie. Pour justifier son refus, Cécile Duflot a expliqué dans une interview au journal Libération qu’elle souhaitait engager une vraie transition énergétique alors que le gouvernement refuse de s’en donner les moyens. Cette fois, la réalité semble lui donner raison, puisqu’à l’exception des éoliennes off-shore déjà prévues de longue date, Ségolène Royal n’arrive pas à proposer des projets d’envergure sur les ENR.
Le financement de la transition énergétique :
Pourtant des solutions existent, Henri Proglio avait par exemple évoqué la possibilité de mettre à contribution le parc nucléaire français pour financer la transition énergétique. Empêtrés dans leurs contradictions, les socialistes, abandonnés par leurs alliés écologistes continuent d’opposer un refus quasi-systématique à la stratégie de l’énergéticien. Toutefois, François Brottes a permis quelques infléchissements notables au parlement.
Henri Proglio met le cap sur l’étranger :
Pour maintenir l’objectif du mix énergétique 2020, le président de l’entreprise publique n’a donc plus d’autres choix que de se porter vers l’étranger. Récemment, on a appris qu’EDF allait ouvrir un parc éolien au Canada, « composé de 166 turbines Vestas d’une puissance unitaire de 1,8 MW ». Autre projet éolien d’envergure, l’électricien et sa filiale EDF Energies Renouvelables s’est également implanté en Anatolie, dans l’est de la Turquie. Autant de chantiers qui prouvent que quoi qu’on puisse en dire, les ENR ont le vent en poupe au large de nos frontières…