Euronext lance son introduction en Bourse soutenu par Bpifrance
Le nom d’Euronext est bien connu des adeptes de la Bourse. Il s’agit en effet du gestionnaire de la Bourse parisienne mais aussi de celles de Bruxelles, Amsterdam et Lisbonne. Entré dans le giron de l’américain InterContinentalExchange (ICE) en 2013, Euronext s’apprête à voler de ses propres ailes en mettant son capital en Bourse. But de la manœuvre : développer les activités du groupe et servir l’économie européenne et devenir un centre pour la levée des capitaux.
Sept ans après avoir perdu son indépendance, un nouveau Euronext est fin prête à voler de ses propres ailes et montrer sa valeur sur le marché. De valeur il en est question puisque la Bourse est évaluée entre 1,3 et 2 milliards d’euros pour l’entrée sur les marchés.
Euronext est donc un acteur attractif qui a su fédérer autour de lui des grandes banques qui prennent part au projet d’introduction en Bourse : les noms sont connus et les assises solides (ABN Amro, JP Morgan, Société Générale, BNP Paribas et même la Caisse des Dépôts et Bpifrance). La présence de la Banque publique d’investissement est un signe à ne pas prendre à la légère puisque l’Etat s’engage par son biais dans l’aventure. Ce terme ne correspond pas tout à fait à ce qui se joue actuellement puisque loin de partir à l’abordage sans préparation aucune, la stratégie d’Euronext est particulièrement claire et ambitieuse
Le directeur général d’Euronext, Dominique Cerutti explique que cette opération permettra de « repositionner, optimiser et développer nos activités» de façon à «affirmer notre position de groupe leader sur le marché des levées de capitaux en Europe». Une stratégie en phase avec les aspirations de la Bpifrance qui y voit la possibilité de s’appuyer sur un acteur solide pour aider l’économie à sortir de l’ornière. Son directeur général, Nicolas Dufourq, estime que « la France est un marché important pour Euronext, et réciproquement, l’existence d’un opérateur dynamique est importante pour une place financière. Autant de raisons qui motivent pleinement notre implication dans cette opération». En d’autres termes, il s’agit d’une opération gagnant-gagnant qui devrait aussi permettre aux entreprises françaises de se financer plus facilement sur les marchés à l’heure où les banques se montrent rétives à prêter.
La fourchette de prix a été annoncée pour des titres entre 19€ et 25€, devraient permettre de trouver preneur sans grande difficulté. La Bourse est actuellement dans une spirale positive et l’introduction d’Euronext aura pour conséquence probable d’accompagner, voire d’amplifier ce mouvement.