Les PPP, une solution pour les infrastructures africaines
Pour accompagner la nouvelle croissance du continent, les Etats africains souhaitent développer leurs infrastructures dans la perspective d’un développement durable. Après la Conférence ministérielle sur l’économie verte à Oran mi-février, le New-York Forum Africa de Richard Attias abordera la question pour proposer des solutions de financements innovants. Les Partenariats Publics Privés qui permettent d’externaliser les coûts d’exploitation tout en assurant une prestation d’utilité publique, ont déjà fait l’objet de nombreux travaux…
Le 22 et 23 février, l’Algérie a donc reçu de nombreuses délégations et plusieurs ONG à l’occasion de la Conférence Africaine sur l’économie verte. Ce rassemblement de décideurs économiques et politiques avait notamment vocation à discuter « des modalités de mobilisation financière et de transfert des technologies pour soutenir la transition des économies africaines ». Le portail Algérien des énergies renouvelables indiquait que les participants étaient à la recherche « d’une démarche pouvant répondre aux attentes et aux besoins du continent africains en termes de développement humain et de lutte contre la pauvreté, d’accès à l’énergie pour tous, pour une meilleure santé, une meilleure gestion des déchets et création de chaînes de valeurs vertueuses ».
Le sommet que va organiser Richard Attias au Gabon souhaite apporter des réponses aux attentes de la nouvelle génération de dirigeants qui attend de l’Occident une collaboration moderne et transparente. Dans cette perspective, les PPP apparaissent comme des outils de gestion performants qui devraient séduire les dirigeants de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (CEMAC) et de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Les discussions auront lieu du 21 au 23 mai prochains et devraient concerner tant le secteur de l’énergie que celui du transport, ou encore du logement.
Malgré les nombreuses critiques formulées à l’égard de ces véhicules de financement, les PPP séduisent les pouvoirs publics africains dès lors qu’ils se présentent comme des investissements favorables au développement et à l’industrialisation. L’an passé l’Afrique a été le seul continent à voir ainsi ses investissements augmenter, aujourd’hui la Maison Blanche parle d’une des régions les plus dynamiques au monde. En effet, sans les PPP le danger serait de voir « les pouvoirs publics africains se contentent de créer des infrastructures car, médiocres et mal entretenues, elles constituent des manques à gagner réels qui se traduisent par une baisse des niveaux de croissance économique et ralentissent à long terme la productivité des secteurs », prévient la revue géopolitique africaine.