Les discussions autour du projet de libre-échange africain s’accélèrent
Lundi 3 février, le président sud-africain a affirmé soutenir le projet d’accord de libre-échange intégrant 26 pays d’Afrique de l’Est et Afrique australe. C’est une première étape, selon lui, vers un marché unique pan-africain.
Pendant le dernier sommet de l’Union Africaine (UA), le projet de libre-échange africain fut au cœur de toutes les discussions. « Nous avons fait d’énormes progrès dans les négociations visant à intégrer 26 pays, soit près de 600 millions de personnes et un PIB total de mille milliards de dollars », a annoncé Jacob Zuma, le président sud-africain, pendant une conférence économique à Johannesburg.
Le premier objectif visé est le développement. Une portion non négligeable du continent serait amenée sur un chemin favorisant fortement la croissance. Déjà depuis 2000, grâce aux ressources naturelles du sous-sol, l’Afrique a connu des taux de croissance sans précédents, ainsi qu’une augmentation des investissements étrangers, entraînant l’essor d’un marché intérieur.
Ce projet de libre-échange ne fait pas l’unanimité en Afrique. Il avance très lentement, un accord étant signé depuis 2011 pour engager les négociations. Les échanges commerciaux intra-africains sont très souvent entravés par la corruption, la bureaucratie et le protectionnisme.
L’Afrique du Sud obtient un bilan commercial positif, de 13,5 milliards de dollars en 2013, sur le continent africain (la balance commerciale de l’Afrique du Sud est négative avec tous les autres continents). Paradoxalement, l’Afrique est le continent où le pays importe le plus, notamment du pétrole en provenance du Nigéria, d’Angola et de Guinée équatoriale.
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