Efficacité énergétique : les industriels se lancent dans la domotique
Le rachat de la start-up Nest par le géant américain Google, le lancement de la box Wiser de Schneider et la commercialisation du dispositif Pluzzy de Toshiba… Plus que jamais le pilotage intelligent de l’énergie a le vent en poupe dans le secteur de l’habitat. Si la domotique, promise dès les années 80, a peiné à décoller, il semblerait que l’interactivité et les possibilités d’ergonomie offertes par les smartphones et autres tablettes soient en passe de changer la donne.
« L’énergie est partout, mais on a perdu son contrôle. L’idée, c’est de créer les manettes, les joysticks pour que l’ensemble des usagers sentent que c’est [eux] qui contrôle », explique Mathieu Lehanneur, responsable du design de la box Wiser. Cette dernière, lancée officiellement jeudi 16 janvier, permet de mesurer et de contrôler à distance sa consommation d’énergie via une application compatible smartphone et tablette.
Si Schneider promet des économies d’énergie allant jusqu’à 30%, l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (Ademe) estime qu’un bon pilotage de son énergie permettrait de réduire le montant de sa facture de 10 à 25%. De quoi permettre de diminuer la consommation du secteur du bâtiment, l’un des principaux objectifs poursuivis par le gouvernement dans le cadre de la transition énergétique.
Alors qu’une récente étude du cabinet Accenture affirmait qu’un français sur trois souhaite piloter son chauffage via son smartphone, la domotique et les économies d’énergies constituent une niche qui devient incontournable pour les grands acteurs du Web.
En témoigne le rachat de Nest, société spécialisée dans les objets intelligents et connectés, par Google (3,2 milliards de dollars) ou Apple qui a déposé un brevet pour développer une télécommande domotique capable de favoriser l’efficacité énergétique.
« Cela veut dire qu’il y a cinq millions de gars qui veulent le faire, alors qu’ils ne l’ont encore jamais vu autour d’eux. Donc si on n’atteint pas rapidement des centaines de milliers ou des millions d’unités vendues, ça voudra dire qu’on se sera planté », résume auprès des journalistes de L’Express Frédéric Potter , le patron de Netamo, groupe français qui a lancé au début de l’hiver un thermostat intelligent.