Pour les laitiers français, le prix du lait n’est pas le « juste prix »
Afin de dénoncer l’application dénuée de bon sens des contrats fixant le prix du lait, les producteurs français ont mis en place, vendredi 6 décembre, des actions visant à dénoncer l’attitude des entreprises laitières. « Le prix du lait 2013 ne se décrète pas, ne se fixe pas, il se calcule », ne cesse de marteler les responsables de la Fédération Nationale des Producteurs de Lait (FNPL), en pointant du doigt des entreprises agroalimentaires comme Lactalis.
« Le prix du lait payé aux producteurs sur les 10 premiers mois de 2013 est en dessous de 5 à 10 euros de l’application stricte des clauses de prix des contrats (…). Dix euros confisqués par les entreprises, ce sont deux mois de revenu perdu pour un éleveur », explique la Fédération, mécontente.
Passés au cours de l’été dernier, les accords fixant le prix du lait prévoyait une hausse de 25 euros pour 1.000 litres, soit un tarif de 2,5 centimes par litres pour un prix moyen de 345 euros les 1.000 litres sur l’année 2013. Les producteurs estiment que cette évolution des prix ne reflète pas les conditions difficiles de leur métier.
Souhaitant que le lait soit valorisé à sa juste valeur, la Fédération a lancé un appel national invitant « tous les points de distribution du département de retirer les produits Lactalis des rayons ». Les produits : Président, Lactel, Bridel, Bridélice, Rondelé…