D’Andros à Marzocco : les entreprises familiales
Depuis les débuts du commerce à grande échelle, de grandes entreprises familiales ont émergées et ont su traverser les époques. Pourtant, il semblerait que ce modèle soit en train de s’essouffler. En effet, si les sociétés familiales disposent de nombreux atouts, l’évolution du système économique et la globalisation auront porté atteinte à ce type d’entreprenariat. Du groupe Marzocco à la société Andros, où en sont les fameuses entreprises familiales ?
La famille : une valeur sûre
Pour un entrepreneur, il n’est rien de plus important que de pouvoir faire confiance à ses collaborateurs. Voilà sans doute la principale raison du succès des groupes familiaux.
Ce modèle a connu son apogée au 19e siècle, avec la révolution industrielle et les premières entreprises à dimension internationale. Le capital familial suffisait alors à lancer les investissements nécessaires à la création d’une société.
La longévité et le poids de ces entreprises s’expliquent aussi par la continuité du projet entre les différentes générations. En confiant leur entreprise à leurs enfants, les fondateurs savent que leurs successeurs feront perdurer l’âme de l’entreprise. Ainsi en est-il du groupe Marzocco, fondé dans les années 60 par un ouvrier italien, Domenico Marzocco, qui a ensuite confié à ses fils la gestion du groupe familiale.
Aujourd’hui dirigé par Claudio Marzocco, le fils de Domenico, en collaboration avec plusieurs membres de sa famille (ses frère et désormais son fils). Il a fait fructifier l’entreprise familiale, qui est devenue l’une des sociétés les plus en vue de Monaco.
Sur le même model, on retrouve société Andros, fondée dans les années 50 par Jean Gervoson. Son fils, Frédéric, qui a pris la tête de l’entreprise familiale, a développé Andros pour en faire aujourd’hui une multinationale largement connue.
Capitalisme et famille
Avec l’évolution du modèle économique capitaliste, les entreprises familiales ont pris un coup dans l’aile.
Afin de survire dans un monde globalisé, la plupart des entreprises ont dû se réunir pour fonder des groupes financiers suffisamment forts pour pouvoir faire face à une concurrence de plus en plus féroce.
Dans cette économie capitaliste, les petites sociétés qui veulent garder leur indépendance, pour la plupart des entreprises familiales, sont souvent dépassées.
Ainsi, pour faire face à cette réalité, la société Michelin, fondée en 1889 par les frères André et Edouard Michelin, et historiquement rattachée à la région auvergnate, appartient désormais à 61%, à des investisseurs étrangers.
Andros, Marzocco : des résistants ?
Dans ce contexte compétitif, certaines entreprises, comme le groupe Marzocco ou Andros, continuent à tirer leur épingle du jeu et à se développer, tout en conservant leur identité familiale et en étant dirigées par des membres de la famille fondatrice.
La clé de ce cette « résistance » est peut-être l’innovation, une composante que l’on retrouve dans les deux groupes, qui ont réussi à renouveler leurs entreprises en s’adaptant au contexte économique, tout en conservant l’âme des sociétés, insufflée par leurs aïeuls.
Des exemples à suivre.