Le système fiscal français défavorable aux classes moyennes ?
Selon une étude du Centre de Recherche pour l’EtuDe et l’Observation des Conditions de vie (CREDOC), le modèle fiscal français et son système de protection sociale n’atteindraient que partiellement leurs objectifs de redistribution de la richesse.
L’étude explique qu’en France, les classes moyennes inférieures (dont les revenus sont situés entre 1.200 et 1.600 euros par mois et par personne) versent 43% de leurs revenus à l’Etat (impôts, TVA, cotisations sociales…) et en reçoivent à peu près la même proportion (aides sociales, allocation chômage…). Au Royaume-Uni, la même tranche de la population verse 34% de ses revenus au gouvernement mais en reçoit… 49% sous formes d’aides !
En ce qui concerne les classes moyennes supérieures (entre 1.600 et 2.700 euros), les prélèvements représentent 43% de leurs revenus et ils n’en perçoivent que 33% en retour. Un écart de 10 points qui se révèle plus élevé que les 8 points d’écart que subissent les personnes de la classe des hauts revenus (plus de 2.700 euros).
Le centre de recherche met donc en avant un système de cotisations sociales qui pèse plus sur les classes moyennes supérieures que sur les hauts revenus et une TVA qui pénalise les bas revenus. Il s’agit « d’un phénomène vraiment propre à la France : dans aucun autre pays, les ménages les plus riches contribuent moins, en proportion, que les ménages disposant de revenus inférieurs », explique les auteurs de l’étude.