Le sport et ses effets macrosociaux
La perception du sport par l’opinion publique se fait trop souvent par les scandales médiatiques. Heureusement, comme le Doha Goals Forum organisé Richard Attias tend à le démontrer, le sport ne se limite pas à sa pratique professionnelle. Des centaines de milliers d’amateurs et d’associatifs font vivre au quotidien la passion du sport. Un regard peu courant sur le sport moderne, celui qui se joue en dehors des stades.
La société civile s’empare du sport pour pallier les carences des institutions
Dans les années 80, le rapport Bonnemaison préconisait d’utiliser le sport comme moyen pour faire face aux situations de violence récurrentes dans les quartiers difficile. A cette époque, « le sport est présenté comme étant éducatif par essence et comportant des valeurs morales de solidarité, de fair-play, de respect des autres, de santé, de bien être ». C’est notamment à cet égard, qu’il faut comprendre la compétence des pouvoirs locaux pour intervenir dans le domaine du sport.
Seulement, depuis plusieurs années maintenant, la gestion municipale a de plus en plus délégué ces attributions à des associations et à des clubs. Aujourd’hui par exemple, les associations de lutte contre l’exclusion se mobilisent pour les sans-abris par le biais du sport. Il y a quelques années, le responsable de la manifestation Homeless Worldcup, Benoît Danneau, expliquait ainsi dans le journal Le Monde, « la pratique sportive permet de décentrer la relation d’aide pour créer un échange réciproque ».
Le sport est aussi un moyen de réinsertion
Au cours du Doha Goals Forum, organisé à l’initiative de Richard Attias, du 09 au 11 décembre, 125 intervenants de la communauté sportive participeront aux travaux sur l’impact du sport dans nos sociétés. En fil rouge, la volonté de promouvoir la tolérance et l’acceptation de l’autre par le jeu… L’un des groupes d’étude sera plus spécifiquement centré sur les questions de réinsertion des détenus à travers le sport. En France, notamment, ces travaux pourraient s’assimiler à des réflexions d’intérêt général, du fait de la nouvelle politique pénale mise en place par la garde des Sceaux.
C’est aussi pour palier une défaillance de la gouvernance mondiale du sport que le forum a été créé. En marge de ce dernier, on apprend que les ministres des sports du G20 se réuniront pour aborder les grands chantiers du sport au 21ème siècle. La réunion sera présidée par Lord Mandelson, directeur de Lazard International, et verra les membres de la société civile interpeler directement les responsables politiques