L’avenir de l’électricité en France
Pour son colloque annuel l’Union Française des industries Electriques (UFE) a souhaité revenir sur l’avenir du secteur dans le pays des frères Lumières. A la suite de la conférence environnementale, les orientations futures ont en partie été précisées. En effet, alors qu’aucune précision n’a été apportée sur le programme nucléaire, le chef de l’Etat a affirmé vouloir réduire de 50% notre consommation électrique d’ici à 2050…
Alors que le cadre européen pose comme objectif 20% d’efficacité énergétique à l’horizon 2020, les experts se montrent déjà pessimistes quant à la réussite de cet engagement à l’échelle du continent. Si la France devrait pour sa part atteindre cet objectif, selon l’Agence de l’Environnement Européenne, la commission européenne souligne dans son livre vert pour les objectifs 2030, que ces performances ont notamment été rendues possibles grâce à la décélération de l’activité économique.
Avec la hausse de la démographie et l’explosion des nouveaux besoins pour répondre à l’essor du secteur des nouvelles technologies, les prévisions des professionnelles considèrent irréalistes l’ambition de limiter à 900 TWh la consommation nationale pour le milieu du siècle. D’après les projections, il serait plus réaliste d’envisager une charge consommée de 2177 TWh. Edf organise d’ailleurs une exposition « Mondes Electriques », pour mieux faire connaitre au Français les enjeux du secteur.
De surcroît, une étude réalisée par l’université technique de Munich en collaboration avec Siemens, annonce un accroissement de 50% de la demande mondiale en électricité. Il s’agit donc d’une véritable opportunité pour la filière française qui compte parmi les plus innovantes au monde. Du fait des choix de la politique énergétique au cours des dernières décennies, la France dispose d’une production d’électricité diversifiée et peu carbonée.
Actuellement la France dispose d’une électricité très compétitive, le PDG D’EDF, Henri Proglio, précise d’ailleurs qu’à l’horizon 2030 la France devrait bénéficier des prix les plus bas du continent. C’est pourquoi, les acteurs de l’énergie soulignent : « Il faut que l’évolution du mix électrique soit conçu dans une logique de coût/efficacité ».