Tati entame sa seconde vie !
Qui ne connaît pas l’illustre marque au logo avec un vichy rose ? Si tout le monde est déjà allé dans un des magasins de l’enseigne fondée en 1948, beaucoup d’entre nous gardent en tête l’image d’un Tati low cost où la mode et le design n’entrent pas dans l’équation de l’achat. Mais depuis le milieu des années 2000, Tati se renouvelle sous l’égide d’Eram, sa maison mère, et est bien parti pour reconquérir les cœurs et les clientes perdues au tournant du XXIe siècle.
Le Vichy rose a disparu depuis février 2013, emblème de la marque Tati pendant plusieurs décennies, il a finalement laissé place à un design plus moderne et plus épuré. Un changement de logo qui a marqué des esprits toutefois rassurés de voir que l’ADN du groupe n’a pas changé. Tati reste le temple des prix bas et vient d’ailleurs de s’offrir un bel écrin dans le centre commercial Belle-Epine à Thiais grand de 4000 m2. Une nouvelle ère que les dirigeants espèrent être couronnée de succès.
Succès anciens et futurs
Lorsqu’en 2004, le groupe Eram acquiert Tati, le pari n’était pas gagné d’avance. Le nom de Tati résonne bien aux oreilles des clients, mais l’enseigne est tout simplement en dépôt de bilan. Il faut reconstruire sans renier une identité qui a fait la force de la marque pendant un demi-siècle. Xavier Biotteau, à la tête du groupe Eram a bien compris quelles étaient les forces de Tati et a engagé un grand chantier qui s’appuie sur les forces de la marque.
Avec Emmanuel Deroude comme PDG, Tati change son image et se modernise. Le site Internet lancé à partir de 2010 a connu un succès foudroyant et les dernières périodes de soldes ont confirmé l’engouement des Français qui avaient répondu aux appels de phare de marques branchées, mais pas trop chères comme Zara. Le site Internet, les efforts en terme de design des articles proposés et la garantie de trouver des prix vraiment bas ont fini de convaincre les clients de se presser de nouveau dans les magasins physiques et en ligne.
Si une nouvelle ère positive s’ouvre, les succès enregistrés doivent être confirmés. L’augmentation de 10% des ventes en 2012 et le retour aux bénéfices depuis 2011 sont des signes pour le moins positifs. Xavier Biotteau, président du Groupe Eram depuis 1998, ainsi que la direction de Tati, devront rester vigilantes pour ne pas subir les mêmes déboires que l’ancienne direction qui n’avait pas su anticiper l’évolution des comportements d’achat.
En attendant, Tati continue d’écrire son histoire au plus grand plaisir de nos porte-monnaies.