La filière nucléaire française marque des points
EDF et le gouvernement britannique viennent de conclure les négociations pour un contrat garantissant la construction de deux nouveaux EPR, les réacteurs nucléaires dernière génération, et le prix de l’électricité produite par ces deux réacteurs. La participation au projet a été répartie entre EDF (45%) le Français Areva (10%), les Chinois China General Corporation et China National Nuclear Corporation (30-40%) et Henri Proglio, président d’EDF a déclaré sur Europe 1 être en discussion pour d’autres éventuels partenaires à hauteur de 15%.
Outre un investissement de 19 milliards d‘euros, ce contrat représente également la création de 25000 emplois britanniques et 7500 français. Une véritable aubaine pour les deux pays, comme ont tenu à le préciser chacun de leur côté David Cameron et Arnaud Montebourg. Le projet devrait également rapporter 100 millions de livres sterling par an à l’économie locale pendant la construction et 40 millions après la mise en service prévue pour 2023. Le nucléaire représente actuellement 19% du bouquet énergétique du Royaume-Uni.
Hinkley Point couvrira 7% des besoins bruts en électricité du Royaume-Uni et devrait ainsi porter la part du nucléaire britannique à 40%. Le gouvernement Cameron souhaite ainsi renouveler le parc nucléaire national afin de parer à la fermeture de plusieurs centrales obsolètes et à l’amenuisement des réserves de pétrole et de gaz. Deux autres réacteurs pourraient également être construits par l’énergéticien français, qui est actuellement le premier producteur d’électricité de l’île.
Après la France, la Finlande et la Chine, le Royaume-Uni devient le quatrième pays au monde a adopter les EPR. Ce nouveau contrat récompense d’ailleurs la mobilisation dont a su faire preuve toute la filière française (Areva-EDF, Alstom, Bouygues…). L’Association des industriels français exportateurs du nucléaire (Aifen), promet d’ailleurs de matérialiser l’offre française , en organisant un « Bourget du nucléaire » dès l’année prochaine. Véritable pilier de notre balance commerciale, elle génère un effet d’entrainement sur l’ensemble de notre industrie et renforce considérablement le poids de notre diplomatie économique.