Coup de poker pour les casinos Partouche
Face à une troisième baisse consécutive de son chiffre d’affaire et une dette qui ne cesse d’augmenter (pour atteindre aujourd’hui la somme de 233,7 millions d’euros), le groupe Partouche, numéro 2 français des casinos, a annoncé lundi 30 septembre l’ouverture d’une procédure de sauvegarde auprès du Tribunal de Commerce de Paris.
Cette annonce fait suite au refus des banques et du fonds américain Oaktree, propriétaire de 38% de la dette du groupe, de réaménager le remboursement de son crédit. Cette procédure est effective pour 6 mois et permet de suspendre les dettes antérieures à son ouverture. Partouche se protège ainsi d’éventuelles réclamations de remboursement immédiat de la part de ses créanciers. Le groupe a un objectif précis : rallonger l’échéancier afin de le rendre compatible avec sa capacité de remboursement.
« Nous sommes un groupe rentable qui doit de l’argent et qui peut rembourser. Mais notre pool bancaire, qui a radicalement changé de physionomie ces derniers temps, refuse de renégocier le rythme de nos remboursements pour s’adapter à nos capacités. On a choisi la procédure de sauvegarde pour obtenir un plan de sauvegarde qui adapte ce rythme. C’est malheureux d’en arriver là. Je n’ai absolument pas l’intention de marcher dans le sens du fonds américain Oaktree » a expliqué Fabrice Paire, Président du Directoire Partouche.
La société, qui exploite 49 casinos, 20 hôtels, 2 golfs, des plages et des établissements thermaux est déficitaire depuis maintenant 5 ans. Son résultat opérationnel courant est passé de 50,7 millions d’euros en 2010 à 26,7 millions en 2012.