Affaire SFR-Pôle Emploi : une responsabilité partagée
Jean Bassères, directeur général de Pôle Emploi, a parlé de « responsabilité partagée » avec l’opérateur de téléphonie mobile SFR dans l’affaire du bug informatique ayant amplifié les chiffres de baisse du chômage français intervenu au cours de l’été dernier.
Pôle Emploi, qui a annoncé fin septembre une baisse de 50.000 demandeurs d’emploi de catégorie A, s’était lancé dans des investigations complémentaires pour comprendre cette baisse particulièrement élevée des chiffres du chômage d’août 2013. Il s’agissait en fait d’une panne informatique chez SFR, en charge de rappeler par SMS et messages vocaux aux demandeurs d’emplois de se réactualiser, qui en été à l’origine. Sur les 650.000 relances envoyées par SMS, environ 170.000 ne sont jamais parvenues à leurs destinataires. Entre 32.000 et 41.000 personnes ont ainsi oublié de réactualiser leur statut.
Si la responsabilité de la défaillance informatique a été attribuée à l’opérateur français, le directeur de Pôle Emploi estime néanmoins que l’établissement public a également « la responsabilité partagée de s’assurer qu’une campagne de SMS se déroule bien ».
Si l’incident n’a pas eu de conséquences pour les inscrits à Pôle Emploi, si ce n’est un léger décalage dans le versement de leur allocation, M. Bassères confirme que les courbes du chômage se sont bien inversées en août dernier. Sans ce bug, la baisse aurait été « comprise entre 22 000 et 29 000 ».