Solex fait son come-back en France
25 ans après l’arrêt de sa production en France, la célèbre marque Solex, rachetée par le groupe Easybike, va faire son retour sur le territoire hexagonal. Basée à Saint-Lô dans la Manche, l’usine dans laquelle seront produits les prochains modèles de vélos électriques sera opérationnelle début 2014 et comptera une dizaine d’employés.
La relocalisation partielle de Solex (70% de la production demeurera chinoise) est un symbole fort en ces temps de crise économique. Symbole, d’abord, du « made in France » promu par Arnaud Montebourg, le ministre du Redressement productif, qui s’est enthousiasmé du « retour d’une marque culte grâce au travail commun et à l’amour du territoire national de ces entrepreneurs ».
Symbole, ensuite, de la transition écologique : aux modèles originels, fonctionnant grâce à des moteurs thermiques, le constructeur leur substituera des moteurs électriques activés par des batteries rechargeables. De quoi faire baisser les émissions de CO2.
Solex a pendant longtemps été l’un des fleurons de l’industrie française. Née au début du 20è siècle, la marque est devenue mythique au sortir de la Seconde Guerre mondiale et a vendu plus de 8 millions de vélomoteurs entre 1950 et 1988, date de sa délocalisation.
Les objectifs annoncés par Grégory Trébaol, patron d’Easybike qui souhaite se développer sur le marché des vélos à assistance électrique, sont ambitieux : « nous allons revoir toute la gamme en 2014, sortir une quinzaine de nouveaux modèles, avec des trottinettes et des vélos pour enfants, et, d’ici à 18 mois, nous espérons employer 30 personnes à Saint-Lô, avec une capacité de production de 20.000 à 30.000 vélos électriques par an ».