Les énergies renouvelables plombent les finances publiques
Les industriels se sont depuis longtemps engagés dans le développement des énergies alternatives, pourtant ils ne sont pas les derniers à évoquer leurs limites. Plus récemment c’est la Cour des Comptes qui s’est interrogée sur le bien fondé de leur utilisation. Dans un rapport publié à la fin du mois de juillet 2013, la juridiction financière dénonce le coût de ces dernières ainsi que le manque de visibilité quant à leur déploiement sur le territoire.
Dans le cadre de la loi de Programmation fixant les Orientations de la Politique Energétique (POPE), la France souhaite augmenter la part des énergies renouvelables dans son mix énergétique à hauteur de 23%. Si cet objectif est ambitieux, la réalisation de ces derniers semble de plus en plus improbable. En effet, les incertitudes sur les tarifs de rachat du photovoltaïque, le manque de clarté dans l’attribution des concessions hydrauliques, et l’instabilité du cadre juridique sont autant de facteurs qui ralentissent le développement de ces technologies.
Autre argument en faveur des ENR mis à mal par les sages de la rue Cambon : les énergies vertes seraient pourvoyeuse d’emploi ! Selon les experts seulement 93000 emplois directs auraient été créés par ces filières dont 32000 dans l’énergie solaire. Ces chiffres sont d’autant plus déconcertants que l’Agence Internationale de l’Energie semble attesté de la faible progression de ces industries. D’après ses chiffres, les ENR représentaient 13,12% de l’énergie mondiale en 1971 contre seulement 12,99% aujourd’hui.
Même les acteurs de ces filières sont forcés d’émettre des réserves, ainsi le président du Syndicat des Energies Renouvelables, Jean Louis Bal, critique dans une interview donnée au journal Libération « l’encadrement du secteur par l’Etat ». Malgré les objectifs volontaires affichés par les autorités européennes, les pays de l’OCDE produisent une part d’électricité renouvelable inférieure à la moyenne mondiale (8 contre 11,8%). En plus de tous ces indicateurs alarmants, la Cour des Comptes souligne que « les suppléments de production à réaliser dans les secteurs de l’électricité et de la chaleur renouvelables entre 2011 et 2020 représentent six à sept fois ce qui a été réalisé entre 2005 et 2011 ». Autant dire qu’avec ce contexte budgétaire, les énergies renouvelables s’apparentent plus à un problème qu’à une solution.