Le PDG d’AXA plaide pour l’exploitation des gaz de schiste
Henri de Castries, dont le mandat vient d’être renouvelé à la tête de l’assureur AXA, a fait part de ses avis tranchés sur la politique économique menée par le gouvernement dans une interview accordée au Figaro.
Alors que la compagnie pétrolière Hess Oil s’apprête à débuter un forage en France, amenant les collectifs « Non aux pétrole et gaz de schiste et de houille » à lancer un appel à la manifestation, le PDG d’AXA a plaidé pour une exploitation des gaz de schiste – les sols français contiendraient l’une des réserves les plus importantes au monde –, ce qui permettrait de réduire la facture énergétique du pays :
« Il faut accepter, estime-t-il, le choix démocratique » d’interdire l’exploitation des gaz de schiste en France. Toutefois, ajoute-t-il, il ne faut pas « se plaindre que nous n’ayons pas davantage de croissance ».
Interrogé sur l’interdiction de la fracturation hydraulique, adoptée en 2011 au nom du principe de précaution, Henri de Castries affirme qu’il a « toujours dit que ce principe révélait une vision régressive de la société » et qu’il lui préférait « le principe de responsabilité ». « Avec ce dogme [du principe de précaution], nous n’aurions découvert ni les vaccins ni l’Amérique ! Autant remonter dans les arbres… »
Le PDG d’AXA prend acte du renouveau de l’économie américaine, en particulier de son secteur énergétique : « Au lieu d’avoir une vision frileuse de l’avenir, ce pays profite de l’avantage compétitif transitoire qu’offre le gaz de schiste ».
Par ailleurs, interrogé sur les discussions qui seront entamées cet automne sur le projet de loi de finances, Henri de Castries a déclaré que « les politiques d’alourdissement de prélèvements obligatoires ont franchi les limites de l’efficience et du raisonnable ». Le patron d’AXA a ainsi plaidé en faveur d’une baisse des dépenses publiques.