Quelle feuille de route pour le développement africain ?
Au mois de juin 2013, s’est déroulée la deuxième édition du New York Forum AFRICA (NYFA) 2013. Cette initiative réunie plusieurs chefs d’Etat et hommes d’affaires qui souhaitent collaborer pour accompagner le continent dans la mutation de son tissu productif. En pleine mondialisation économique, l’Afrique possède de ressources stratégiques. Ses matières premières mais aussi sa forte démographie sont autant d’atouts qu’il va falloir valoriser afin de sortir l’importante partie de la population qui continue de vivre en dessous du seuil de pauvreté.
Des mesures concrètes pour le développement
Les participants ont souhaité faire comprendre que désormais l’Afrique avait la maîtrise de son destin. Paradoxalement, rappellent-ils, « alors que l’Europe est rongée par le doute et que son économie est en berne, c’est ici en Afrique que les voyants sont au vert ». En effet le volume d’investissement n’arrête pas d’augmenter tandis que la démographie témoigne du dynamisme de la région.
Pour reprendre les propos de Larry Summers, ancien conseiller de Barack Obama, il peut être risqué d’investir en Afrique, mais c’est encore plus dangereux de ne pas le faire. Ce rassemblement fut donc l’occasion d’une démonstration d’un volontarisme politique nouveau des représentants africains. Ce dernier se traduit présentement par l’annonce du renforcement des réseaux numériques ou encore par la création d’un hub de l’énergie. En plus de développer les infrastructures, des mesures ont été prises pour encourager la formation professionnelle de la jeunesse avec la création d’un fond à destination des jeunes et de leur insertion dans la vie active ainsi qu’avec la mise en place de trois centres de formation.
Un forum à dimension internationale
En marge du NYFA, le président du Gabon a tenu à réunir les chefs d’Etat de la Communauté économique et monétaire des Etats d’Afrique Centrale (Cemac). Ce choix témoigne de la volonté d’approfondir l’intégration régionale et la coopération intergouvernementale. Cette réunion fut notamment l’occasion de parler du climat des affaires, stratégie des investissements et même de la lutte contre la corruption.
Le sommet organisé par la fondation Omar Bongo Ondimba et Richard Attias « répond à un manque… l’organisation d’une grande plateforme panafricaine en Afrique » affirment les organisateurs. Richard Attias a par ailleurs adressé ses encouragements à Barack au moment de sa visite en Afrique du Sud, l’invitant à renforcer la collaboration entre les Etats Unis et le continent africain.
Par ailleurs, le secteur du numérique ainsi que la culture et le sport ont été aussi au centre des préoccupations des participants, d’après Richard Attias il faut favoriser les activités qui « contribuent à l’économie, qui créés des emplois et qui inspirent ». Renforcer le poids de l’Afrique dans ces domaines permettrait également d’accroître la visibilité du continent à l’international.