Peut-on faire confiance au « made in France » ?
De nombreux industriels vendent leurs produits sous l’appellation « France », ou « Made in France ». Cependant, pour certains, cette dénomination travestit quelque peu la réalité.
Depuis quelques temps, on parle de « Greenwashing » quand, pour séduire le consommateur : certains produits arboraient faussement des qualités bio, naturelles, ou respectueuses de l’environnement.
Aujourd’hui, le même phénomène se produit, et on pourrait également parler de « Frenchwashing« , pour les produits faussement français.
Et en effet, les consommateurs réclament du « made in France » : ils seraient même prêts à payer « 5 à 10% » de plus, pour faire un geste « citoyen, de soutien de l’industrie nationale ».
Par exemple, certaines marques valorisent une « création France », ou « savoir-faire France » : c’est effectivement le cas, mais la production peut tout à fait se faire ailleurs.
Pour d’autres, l’utilisation de la marque d’un nom de terroir peut porter à confusion. Ce n’est pas parce qu’on s’appelle « Espadrille France » ou « Tradition des Vosges » que la production est française.
Ce flou vient également des règles d’attribution du « made in » : il désigne « le lieu où le produit acquiert sa caractéristique principale », ce qui n’est pas très précis. Surtout que les marchandises sont très peu contrôlées. Et pour le « Label Origine France garantie », il faut que 50% de la valeur ajoutée soit réalisée sur le sol national.
Le plus souvent, le « made in France » désigne en fait un produit qui aurait été… assemblé en France, mais qui peut être fabriqué n’importe où.