Les Cour des comptes attaque les énergies renouvelables

Les Cour des comptes attaque les énergies renouvelables

logo-cour-des-comptes-rapport-financierLe dernier rapport de la Cour des comptes, publié le jeudi 25 juillet, dénonce le système français d’aide au financement des énergies renouvelables, jugé inefficace et trop couteux pour l’état par les magistrats de la Rue Cambon.

Selon ce rapport, le développement des énergies renouvelables serait limité par « une conjonction de difficultés » :

-« des coûts de production élevés », qui poussent l’état à maintenir « un système de soutien complexe et d’efficacité variable » ;

-un cadre juridique jugé « instable et contesté », par la Cour des comptes selon laquelle « les objectifs parfois contradictoires des politiques de l’énergie, de la protection de l’environnement et de l’urbanisme compliquent et fragilisent le droit encadrant le développement des énergies renouvelables, ce qui favorise les contentieux et freine les projets » ;

-un état qui n’a « pas su adapter son organisation, ce qui nuit à la visibilité et au pilotage de l’ensemble ».

D’après le document, l’industrie des énergies renouvelables est globalement mal en point : la filière photovoltaïque est « en mauvais état », l’éolien en mer « un pari industriel risqué », et les grands projets de cogénération « déséquilibrent les marchés locaux ». Au final, « le coût croissant du soutien au développement des énergies renouvelables conduit à s’interroger sur sa soutenabilité sur le long terme », s’inquiètent les experts pour qui, lors des années 2005/2011, « l’ensemble des coûts publics de la politique de soutien aux énergies renouvelables – dispositifs fiscaux, fonds chaleur, recherche et développement, charge de service public de l’électricité [la contribution au service public de l’électricité (CSPE), supportée par les consommateurs pour compenser le surcoût de l’électricité d’origine renouvelable] – ressort globalement estimé à 14,3 milliards d’euros ».

« La filière solaire a coûté 3,6 milliards d’euros, alors qu’elle constitue seulement la quatrième source d’énergies renouvelables », insiste la Cour des comptes.

Le rapport explique ensuite que ces investissements n’ont pas les effets escomptés au niveau du chômage, il qualifie leur impact sur l’emploi de « modeste ».

« Le coût du soutien aux énergies renouvelables est donc très élevé sans que celui-ci ait apporté, jusqu’à présent, les retombées socio-économiques attendues », conclue la Cour de comptes.

 

 

 

 

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