Bangladesh : un accord pour assurer la sécurité des usines textiles
Lundi 8 juillet, des grandes entreprises de distribution mondiales et les syndicats bangladais ont signé un accord visant à inspecter les usines de textile du pays et à réaliser des travaux de sécurisation indispensables.
Soixante-dix grandes entreprises textiles, comme Carrefour, Tesco, Benetton, Zara et H&M, ont signé un accord juridiquement contraignant avec les syndicats bangladais. Ces entreprises devront indiquer les usines avec lesquelles elles travaillent pour qu’une équipe d’experts aille, selon le comité de pilotage du projet, « identifier les dangers importants et les besoins en réparations d’urgence. »
Le comité précise également que « les premières inspections dans chaque usine seront achevées au plus tard dans neuf mois, et des programmes de rénovation et de réparations seront mis en place en cas de besoin. » Une étude bangladaise estime que le coût total des travaux pourrait atteindre les 3 milliards de dollars (2,3 milliards d’euros).
Cet accord fait suite au pire accident industriel du Bangladesh qui, en avril dernier, a entraîné la mort de plus de 1.000 ouvriers. L’usine textile de neuf étages de Rana Plaza qui s’est effondrée avait été construite sans respecter les normes de sécurité.
L’industrie textile est le moteur de l’économie du Bangladesh, mais 90% des 4.500 usines du pays présentent des défauts de structures, selon les résultats d’une enquête publiée la semaine dernière. L’an dernier, le secteur textile représentait 80% des exportations du Bangladesh, soit une valeur de 25 milliards de dollars. Le pays est également le deuxième exportateur mondial de vêtements après le Chine.