Vers la fin de l’exploitation des stagiaires ?
Hier, une série d’amendements au projet de Loi sur l’Enseignement Supérieur et la Recherche à été déposée à l’Assemblée. Son but est de développer la possibilité pour les étudiants de faire des stages, tout en limitant les abus des entreprises.
La ministre de l’Enseignement Supérieur, Geneviève Fioraso, a indiqué aujourd’hui vouloir développer les stages dès la licence. D’après elle, le recours au stage est très déséquilibré, puisqu’ils sont pour l’instant uniquement proposés aux étudiants en fin de cursus.
Cependant, selon la ministre, il serait nécessaire de mieux les encadrer. En effet, les abus sont fréquents, et de nombreuses entreprises emploient des stagiaires pour un poste qui nécessiterait un véritable employé.
Mais ce ne devrait plus être possible dorénavant : la ministre rappelle ainsi que le stage doit avoir avant tout un but pédagogique, et s’inscrire dans un parcours universitaire (c’est-à-dire qu’il doit être fait dans le cadre de l’obtention d’un diplôme). Pour cela, il est prévu de mettre en place un certain nombre d’heures de formation dans le cadre du stage, en plus de la mise en situation professionnelle.
Par la suite, la ministre voudrait imposer des décrets pour appliquer la loi de Cherpion de 2011, afin de lutter contre ces « emplois déguisés ». De cette façon, une durée maximale de six mois sera imposée pour un stage, ainsi qu’une rémunération obligatoire à partir d’une certaine durée. Elle entend également imposer un plafond du nombre de stagiaire dans une entreprise.
Bien entendu avec toutes ces jolies mesures les entreprises vont réduire considérablement le recours aux stagiaires. Pour y remédier, une seule solution taxer les entreprises qui ne participe pas à l’effort de formation professionnelle.
Encore une belle taxe avec ses multiples niches à venir…