Faut-il créer un label « restaurant » ?
Si l’on en croit la définition du Petit Robert, un restaurant est un « établissement où l’on sert des repas moyennant paiement ». Cependant, d’après Daniel Fasquelle, un député UMP, il faudrait réserver cette appellation à ceux qui servent des plats cuisinés sur place.
Alors qu’en 1993 le nom de « boulangerie » a été réservé à ceux qui pétrissaient et cuisaient le pain, aucune mesure semblable n’a encore été établie pour les restaurants : rien ne distingue en effet ceux qui cuisinent tout maison et à partir de produits frais, de ceux qui n’utilisent que le micro-onde et les plats industriels.
L’idée est donc de réserver l’appellation « restaurant » à ceux qui cuisinent au moins un tiers de leurs plats à partir de produits bruts. Elle pourrait être ajoutée au projet de loi de la consommation Hamon.
Cependant, les syndicats de la restauration sont contre cette mesure. Elle menacerait les emplois de ceux qui travaillent dans ce qui ne seront plus des « restaurants », et impliquerait très certainement une hausse des prix. Par contre, ils sont favorables à un label « artisan restaurateur ».
Aujourd’hui, 31% des restaurateurs utiliseraient des produits industriels. Cependant, 67% seraient prêts à y renoncer si leur appellation de restaurant était menacée.