9% des Français n’achètent plus de plats cuisinés au bœuf
Selon une enquête Ipsos, publié le lundi 15 avril, le scandale de la viande de cheval a quelque peu bouleversé les habitudes des consommateurs. 9% éviterait désormais d’acheter des plats cuisinés à base de bœuf.
Un sondage Ipsos, commandé par le gouvernement, dévoile les nouvelles pratiques de consommation des Français, depuis la découverte de la viande de cheval dans de nombreux plats cuisinés, vendus en grande distribution.
Selon RTL, qui a présenté le sondage, 9% des personnes interrogées disent avoir ralenti ou arrêté d’acheter des plats cuisinés à base de viande de bœuf.
Les consommateurs se montrent pessimistes quant à la qualité des aliments. Pour 65% des sondés, ce scandale est une affaire grave, mais qui n’est pas exceptionnelle. 66% pensent que c’est une pratique courante dans le secteur de l’agroalimentaire.
Le banc des accusés
Les coupables sont tout trouvés : il s’agit des industriels pour 93% des sondés. Puis, les sous-traitants, les intermédiaires et les traders sont jugés coupables, à peu près au même niveau. Les autorités européennes et françaises ainsi que les distributeurs suivent les premiers accusés. Pour un soudé sur deux, les consommateurs sont également responsables en faisant le choix d’opter pour des produits de moins en moins chers.
Les personnes interrogées sont pour la plupart intransigeantes envers les fraudeurs, et souhaitent des sanctions très fermes de la part des autorités, même si cela met des emplois en danger.
Plusieurs engagements
Plusieurs industriels ont pris des engagements pour améliorer la traçabilité et proposer des plats 100% viande française. Findus pratique des tests ADN sur tous ses plats cuisinés contenant du bœuf. Picard analyse aussi ses recettes à base de viande de bœuf et teste ses autres plats de manière aléatoire.
Des distributeurs, comme Carrefour et Picard, se sont également engagés à proposer des plats cuisinés frais de leur marque à base de bœuf et de porc d’origine française.
Quant au gouvernement, qui a placé la filière sous surveillance, il compte continuer les tests et prévoit de multiplier par dix les sanctions financières envers les fraudeurs. Son autre objectif est de rendre obligatoire la mention de l’origine des viandes dans les plats cuisinés. Mais cette décision doit être prise par l’Union Européenne.
Mardi 16 avril, la Commission Européenne communiquera les résultats de l’ensemble des tests ADN lancés dans les vingt-sept pays membres.