Mais qui a peur du Cloud Computing ?
Infonuagique, informatique en nuage, informatique dématérialisée, les déclinaisons françaises du Cloud Computing se prononcent comme des gros mots derrière lesquels se cache une certaine ignorance. Les dirigeants mal informés doutent de la confidentialité des données hébergées par le Cloud et tardent à l’adopter. Cette technologie est pourtant susceptible de booster la performance des entreprises.
D’après un sondage réalisé en février 2013 par la société de services et d’infogérance Plenium, 48% des PME françaises craignent encore pour la sécurité et la fiabilité des services fournis par le cloud computing, 43% estiment que c’est trop coûteux et 36% expliquent ne pas vouloir y avoir recours en raison du « manque de recul sur une technologie perçue encore comme trop récente ».
Ces différents freins poussent les directions des systèmes d’information à privilégier le serveur intranet au détriment de l’externalisation de leurs données sur des serveurs en ligne. Pourtant il s’agit d’une nouvelle technologie permettant de rationaliser les coûts et d’optimiserles performances de manière considérable.
Choisir le bon prestataire et le Cloud adapté
Il est nécessaire de dédiaboliser le cloud et de rassurer les entreprises. L’intérêt du Cloud est de pouvoir accéder à ses données où que l’on se trouve et à tous moments. Cet accès est tout aussi sécurisé que lorsque les données sont stockées sur les postes de travail et le serveur intranet, à condition de choisir les prestataires appropriés qui sauront crypter, compresser et morceler les données et qui mettront en place des tests d’intrusion, de traçabilité et de stockage.
En outre, il n’existe pas un cloud, mais une multitude, avec des solutions adaptées pour différentes organisations et typologies de structures. Techniquement parlant, c’est aux entreprises de définir le type de contrôleur souhaité, le pilotage des flux de données, ou encore la nature du nuage (privé ou public) qui leur correspond le mieux. Dans tous les cas, les entreprises françaises ont tout intérêt à se pencher sérieusement sur la question, car elle est directement liée à leur performance.
Une technologie susceptible d’augmenter la performance des entreprises
Markess international, cabinet d’études indépendant spécialisé depuis 15 ans dans l’analyse de la modernisation des organisations avec les technologies du numérique, a en effet observé que les PME retardataires en matière de Cloud Computing connaissaient un chiffre d’affaires et des investissements en baisse entre 2011 et 2012 à l’inverse des PME précurseurs créées après 2000 et dotées d’une culture internet qui ont une véritable appétence pour le télétravail et les usages mobiles.
Si la France est en retard dans le domaine, notamment par rapport aux pays émergents qui ont déjà largement recours à cette technologie, c’est en partie à cause de cette peur liée à la sécurité et à la confidentialité des données, mais aussi parce que jusqu’ici, l’offre était plutôt maigre. Voilà qui est en train de changer.
De nouveaux fournisseurs pour des offres sur-mesure
On connaît des fournisseurs tels que Bull, HP ou IBM mais de nouveaux venus s’attaquent au marché avec des propositions modulables. C’est le cas de Completel, société sœur de Numericable dédiée aux entreprises, qui a lancé en octobre 2011 des offres cloud dédiées aux entreprises et aux fournisseurs de service quelle que soit leur taille, dans l’optique de devenir un acteur majeur du marché.
Dans un contexte de crise économique, et face à des entreprises issues des pays émergents qui ont déjà largement intégré le Cloud Computing à leurs pratiques, le développement du cloud computing est susceptible de donner aux entreprises françaises toutes les chances de booster leur compétitivité.
Comme tout cela est bien écrit !
Pour de nombreux décideurs, ne pas avoir ses données dans les locaux est simplement dramatique….
Ce que je n’arrive pas à comprendre, c’est pourquoi ce qui est mauvais pour les données informatiques ne l’est pas pour l’argent, car tous ces décideurs ont leur trésorerie à la banque, et non dans les locaux de l’entreprise