Batho juge «incontournable» la hausse de la fiscalité du diesel
Interrogée sur BFM-TV, jeudi 21 février à propos d’un possible alignement de la fiscalité du gazole sur celui de l’essence, la ministre de l’Ecologie estime que cette option sera progressivement abordée.
Alors qu’une telle décision pourrait apporter entre 3 et 4 milliards d’euros de recettes supplémentaires à l’Etat, c’est sous l’angle du « problème de santé publique » que Delphine Batho souhaite justifier une possible hausse de la fiscalité du diesel.
La ministre a rappelé qu’aujourd’hui, la pollution de l’air est la cause de 40 000 décès prématurés chaque année. Les véhicules diesel et notamment les plus vieux, mis en circulation entre 1997 et 2000, rejettent de nombreuses particules fines dans l’atmosphère et peuvent polluer jusqu’à 30 fois plus qu’un véhicule plus récent.
Cette annonce fait écho à un possible retour de la pastille verte annoncée par la ministre au début du mois de février. Afin de lutter contre la pollution de l’air dans les grandes agglomérations, de nouvelles pastilles pourraient favoriser la circulation des véhicules les plus propres lors des pics de pollutions.
Cependant, taxer les véhicules les plus anciens pénaliserait davantage les conducteurs n’ayant pas les moyens de s’offrir une nouvelle voiture, plus respectueuse de l’environnement.
Bien que la ministre ait déclaré que la décision d’un alignement de la taxation du diesel n’avait pas encore été prise par le gouvernement, une telle décision pourrait accentuer les inégalités entre automobilistes.