Augmentation des ventes d’armes après la tuerie de Newtown ?
Les ventes d’armes à feu avaient explosé aux États-Unis après les fusillades de Tuscon et d’Aurora. Et un même scénario semble se profiler suite à la fusillade de Newtown.
Le 14 Décembre dernier, un jeune homme armé s’est introduit dans une école primaire, tuant 20 enfants de six et sept ans et 8 adultes. Cette tuerie s’ajoute à la longue liste des agressions armées qui ont régulièrement lieu aux États-Unis, et qui laissent le monde dans un profond état de choc.
Les chiffres l’ont montré par le passé : après chaque tuerie, les ventes de fusils, pistolets et munitions explosent aux États-Unis.
En juillet 2012, les ventes d’armes à feu ont connu une augmentation de 25% au Colorado, dans les trois jours qui ont suivi le massacre d’Aurora. De même en 2011 : après la fusillade de Tucson qui avait fait six morts, les demandes de vérifications de casier judiciaire, nécessaires pour se procurer une arme, avaient augmenté de 60%. Ainsi, il est très probable que cette situation se reproduise suite à la tuerie de Newtown.
Une enquête réalisée en 2004 a recensée 283 millions d’armes à feu en circulation aux États-Unis : l’équivalent de 97 armes pour 100 personnes.
Dans la Constitution des États-Unis, le deuxième amendement garantit le droit à tout individu de détenir et de porter une arme, sous réserve qu’il ne soit pas un immigrant en situation irrégulière et qu’il n’ait pas de casier judiciaire.
Avec la tuerie de Newtown qui a remis le débat sur les armes à l’ordre du jour, une modification de la Constitution sera t-elle envisagée ? Rien n’est sûr, étant donnée l’opposition qui sépare Démocrates et Répubicains sur cette question.
Obama avait émis le souhait de réviser ce deuxième amendement de la Constitution lors de la campagne électorale. Mais la majorité républicaine du Congrès, en faveur du port d’armes, pourrait, le cas échéant, bloquer le processus de modification enclenché par le Président.