Free : le bridage de Youtube inquiète les internautes

Malgré les diverses plaintes de la part de ses abonnés, les « Freenautes », le fournisseur d’accès à internet Free continue à rencontrer des problèmes de bridage avec le site Youtube. Les internautes commencent à se désabonner pour cette raison.

Xavier Niel n’a jamais nié qu’il y ait un problème entre la société d’Iliad et Google, propriétaire de Youtube. Un problème qui dure depuis plus d’un an désormais et qui ne semble pas près de se résoudre puisque les deux sociétés se refusent de payer les investissements nécessaires pour palier au problème.

Free invoque des problèmes de saturation de tuyaux à certaines heures de la journée et « accuse Youtube de ne pas vouloir payer pour la bande passante nécessaire » d’après l’association UFC Que Choisir qui a saisi l’Arcep et la DGCCRF (Direction générale de la consommation, de la concurrence et de la répression des fraudes) le 20 septembre dernier.

L’opérateur français demande d’ailleurs à ses abonnés de se tourner vers le site de partage de vidéos français Dailymotion, dont Orange est propriétaire à 49%, avec qui ce problème de bridage n’existe pas. Mais ainsi faisant, Free ne fait qu’esquiver le problème qui empêche ses abonnés de regarder des vidéos sur le plus grand site de partage de vidéos du monde, problème qui d’ailleurs n’existe pas chez les autres opérateurs.

Les abonnés ont donc décidé de faire savoir l’importance que Youtube représente au sein de leur utilisation d’internet en lançant le site www.iloveyoutube.fr sur lequel il est possible de télécharger des images à coller sur la lettre de résiliation ou sur la boîte de la Freebox.

A ce problème vient s’ajouter la critique de Free Mobile, accusé par Arnaud Montebourg d’être à l’origine de la crise traversée par l’équipementier français Alcatel Lucent qui a récemment annoncé la suppression de plus de 1.400 postes. Une critique appuyée par un rapport de la sénatrice Corinne Erhel.

Cette dernière, déjà co-redactrice d’un rapport sur la neutralité du net, estime que l’arrivée d’un quatrième opérateur mobile « a peut-être été une erreur » et critique l’absence d’une étude d’impact avant l’ouverture de la quatrième licence.

« Le renforcement de l’intensité concurrentielle et le ralentissement de l’investissement en France, liés à Free, ne sont pas sans conséquences sur un équipementier français comme Alcatel-Lucent » a déclaré Mme Erhel, soutenant ainsi le ministre du Redressement Productif.