Sommet de l’APEC : Vladivostok au centre du monde pacifique
Vladivostok a accueilli la semaine dernière la conférence de la Coopération économique pour l’Asie-Pacifique (APEC), l’organisation économique de la zone Asie-Pacifique. L’occasion pour Richard Attias, l’un des organisateurs de l’évènement, de revenir sur les mutations de cette ville de l’extrême-orient russe.
Le gouvernement russe a en effet développé ces dernières années un projet universitaire ambitieux pour faire de Vladivostok, trait d’union naturel entre la Russie et le monde pacifique, l’un des centres universitaires de l’Asie. « Un symbole du visage en mutation de la Russie », affirme Richard Attias dans une tribune au Huffington Post.
Le projet, mis en oeuvre directement par le président Vladimir Poutine, vise à construire un campus de haut niveau pouvant accueillir 25’000 étudiants et ayant pour but de rejoindre dans les années à venir le Top 300 des universités mondiales. Le gouvernement russe a investi 20 milliards de dollars dans ce projet pharaonique, inauguré à l’occasion du Sommet de l’APEC.
Vladivostok est en effet naturellement orientée vers le Pacifique (« un vol pour Moscou met 8 heures tandis qu’un vol pour le Japon n’en met que deux », prévient Richard Attias) et le développement des infrastructures de la région est une priorité géopolitique pour le président Poutine, qui a affirmé l’an passé que l’axe pacifique était « le facteur le plus important des succès futurs du pays ».
Autant d’éléments qui ont poussé M. Attias a conclure que le sommet de l’APEC permet « non seulement d’apporter des investissements dans le secteur éducatif et pour les infrastructures de Vladivostok, mais démontre également la détermination de la Russie à être un acteur productif de la très productive région pacifique ».