CSG : comprendre la Contribution Sociale Généralisée
La hausse de la CSG (Contribution Sociale Généralisée), à laquelle réfléchit François Hollande, fait couler beaucoup d’encre. Ni impôt, ni cotisation sociale, la CSG est une contribution difficile à définir mais qui vise à diversifier le financement de la protection sociale. C’est à ce titre que le gouvernement souhaite l’augmenter.
L’économie française souffre d’un manque de compétitivité internationale, notamment dû au coût du travail dans notre pays. Un coût du travail qui prend en charge la quasi-totalité du financement de la protection sociale. Et quand on sait que le système social français est l’un des plus évolués (et donc des plus chers) au monde, le poids à porter est lourd pour les entreprises.
L’idée qui sous-tend la réflexion de François Hollande sur une hausse de la CSG est la suivante : compte tenu de l’état de nos finances publiques, la pression fiscale va devoir s’accentuer dans les mois et années à venir. Afin d’optimiser cette pression fiscale et qu’elle impacte au minimum le monde de l’entreprise, le gouvernement souhaite faire d’une pierre deux coups et limiter le coût du travail en faisant prendre en charge par la CSG une plus grande partie du financement de la protection sociale.
Une réforme technique qui rabattra les cartes en matière fiscale… mais qui est attaquée par l’opposition qui préférait la proposition de Nicolas Sarkozy d’instaurer une TVA sociale pour que la protection sociale soit en partie financée par les produits importés.
Opposition et majorité s’accordent en tout cas pour reconnaître l’indispensable besoin de redressement des comptes publics. Un redressement qui ne passera hélas que par une augmentation de la fiscalité…