UMIH en guerre contre les « appart’hôtels »
En vue de l’été, près de 58 % des Français se disent prêts à louer leur appartement. Le syndicat professionnel des métiers de l’hôtellerie, l’Umih, s’oppose à cette concurrence déloyale et illégale. Le syndicat organise une opération coup de poing prévue à l’automne contre le « para-commercialisme ».
Les hôteliers sont en colère face à l’essor de la location d’appartement par les particuliers. « C’est de la concurrence déloyale, c’est du travail au noir, il y a plus de chambres au noir que de chambres d’hôtels », déclare Roland Heguy, le président de l’Umih, l’union des métiers et des industries de l’hôtellerie.
En effet, ces « appart‘hôtels » fleurissent en période d’été et attirent de plus en plus de personnes. Selon un sondage de Particulier à Particulier (PAP) paru ce mercredi 20 juin, 58 % des Français se disent prêts à louer leur résidence principale en période d’été parmi eux 11 % affirment l’avoir déjà fait. Ces appartements sont mis à disposition à prix largement inferieur à ceux des hôtels, ce qui attire les touristes aux budgets les plus modestes. Pour 46 % des sondés, ses locations sont un complément de revenus.
Umih tire la sonnette d’alarme et dénonce l’existence illégale de ces chambres d’hôte et appartements en location. La majorité ne sont pas déclarées et sont exonérées de charges sociales, de TVA, et de taxe professionnelle soumise aux hôteliers.
Le combat du syndicat professionnel ne s’arrête pas à la location d’appartements de particuliers. Elle s’étend à toutes formes de « para-commericalisme » tel que la vente d’alcools sans licence pratiquée par certaines associations.
« Dans le Nord, des associations achètent des alcools et les surfacturent, pendant qu’il y a de plus en plus de cafés qui ferment la porte ». L’Umih a décidé d’organiser une opération coup de poing à l’automne prochain. « Dans chaque département, nous allons identifier un cas de para-commercialisme et nous enverrons un huissier », déclare Roland Héguy. « Ces activités échappent le plus souvent aux obligations sociales et fiscales mais aussi aux obligations en matière d’hygiène et de sécurité », dénonce l’Umih.