Coup de tonnerre chez Nokia: entre perte et restructuration
Le groupe finlandais Nokia enregistrait une perte opérationnelle de 1,3 milliard d’euros et un recul de 40 % de ses ventes de mobiles au dernier trimestre. Aujourd’hui, le groupe se retrouve toujours en difficulté et se sépare de trois de ses grands dirigeants.
Et ce n’est pas tout. L’entreprise finlandaise, dirigée par le canadien Stephen Elop, annonce une réduction des coûts avec notamment la suppression de 10.000 emplois dans sa division « Appareils et services » avant la fin de 2013. Les conséquences de ces mesures drastiques vont entrainer la fermeture de l’unique usine finlandaise, à Salo, de ses sites d’Ulm en Allemagne ainsi que Burnaby au Canada.
La direction de l’entreprise n’est pas épargnée par les bouleversements. Le fabricant a annoncé la démission de trois de ses plus haut-dirigeants : le directeur marketing Jerri DeVard, la vice-présidente des téléphones mobiles Mary McDowell et le responsable des marchés Niklas Savander.
Enfin, Nokia a confirmé la vente de sa branche de Smartphones de luxe, Vertu, au fonds d’investissement EQT. L’équipementier Nokia Siemens Networks (NSN) (dont il détient 50%) prévoit aussi d’être cédé.
Cette restructuration et ces cessions devraient se traduire par 1 milliard de baisses des coûts supplémentaires. L’action Nokia à chuté de 6% à l’ouverture de la Bourse d’Helsinki, soit 2,07 euros vers 10 heures, contre 4,5 euros à l’automne dernier.
Rien ne va plus chez Nokia et pour Stephen Elop, ces mesures sont un constat d’échec. Depuis son arrivée à la tête du groupe en 2010, il n’a cessé de réorganiser l’équipe dirigeante, sans réel succès. Il faut dire qu’il a de plus gros poissons sur le marché. La branche peine à faire face à des concurrents tels que l’IPhone d’Apple et le Galaxy de Samsung.