Les clubs anglais sont les plus dépensiers du monde
Selon une étude du cabinet Deloitte, les salaires des footballeurs anglais ont atteint un niveau record lors de la saison 2010-2011 avec 1,77 milliard de livres (2 milliards d’euros) distribués.
Si le joueur le mieux payé au monde reste Lionel Messi au FC Barcelone, les clubs anglais Manchester City et Chelsea ne sont pas en reste et figurent parmi les plus dépensiers en salaires et en transfert de joueurs.
Jouer dans un club anglais constitue une vraie aubaine pour un footballeur professionnel. Ne connaissant pas la crise économique, ni financière, les joueurs anglais sont en moyenne les mieux payés d’Europe. Par rapport à la saison précédente les salaires des footballeurs ont augmenté de 14% atteignant 1,77 milliard d’euros, soit 70% des dépenses des clubs.
Pour le reste, l’Italie se place loin derrière avec 1,15 milliard d’euros (75% des dépenses des clubs). Suivent la Liga (Espagne) qui a versé 1 milliard d’euros à ses joueurs professionnels et la Bundesliga (Allemagne) 923 millions d’euros. La ligue française quant à elle, semble s’être serrée la ceinture et n’a versé à ses joueurs que 777 millions d’euros, un chiffre stable par rapport à la saison précédente.
Face à cette folle surenchère des salaires, la Première League n’a pas d’autre choix que de se plier aux règles du marché sportif pour espérer attirer les meilleurs éléments. Selon le classement publié par France Football en mars dernier, les clubs de Manchester font jouer trois des vingt joueurs les mieux payés du monde : Wayne Rooney (20,6 millions) à Manchester United ; l’Argentin Sergio Aguero (18,8 millions d’euros) et Yaya Touré (17,6 millions) à Manchester City.
Selon l’étude Deloitte, Chelsea, détenu par Roman Abramovich, présente la masse salariale la plus importante avec 191 millions de livres. Manchester City (qui appartient au milliardaire emirati Suleïman al-Fahim), a dépensé 174 millions de livres, 23 millions de livres de plus que Manchester United, détenteur du titre en 2011.
Cette progression n’a pas permis de compenser la hausse des dépenses et avec un tel ratio, il est difficile de générer un bénéfice opérationnel. L’UEFA travaille sur l’instauration d’un fair-play financier qui pourrait rentrer en vigueur l’année prochaine.
Avec ce dispositif l’UEFA espère limiter les politiques salariales mais aussi les transferts des clubs européens afin que les clubs ne puissent dépenser plus que les revenus qu’ils génèrent.