La TNT : premier mode de réception de la télévision
Le Conseil supérieur de l’audiovisuel a publié récemment les données de l’Observatoire de l’équipement des foyers pour la réception de la télévision numérique. Le numérique a pris le relais de manière globale sur le territoire français puisque 99,3% des foyers ont au moins un téléviseur qui reçoit un signal numérique, tous modes de transmission confondus.
Mais les données de l’Observatoire de l’équipement des foyers pour la réception de la télévision numérique montrent quelque chose qui peut paraître étonnant, surtout si l’on habite en ville : ce n’est pas la télévision par ADSL qui est la plus répandue, mais la TNT. Pourtant, internet est largement utilisé en France. Mais l’éligibilité à la télévision via internet, les offres triple et quadruple play, est loin d’être aussi répandue que nous pouvons le croire.
61% des foyers français regardent la télévision via la TNT, contre 30,8% via l’ADSL. Le satellite est utilisé par 22,5% des foyers mais seuls 8,3% ont un abonnement. 10% regardent la télévision par satellite sans abonnement et 4,2% ont un système mixte, à sa voir des chaînes gratuites et un abonnement pour des chaînes supplémentaires.
L’ADSL qui, comme l’a montré le dernier Broadband Forum est encore le moyen de se connecter sur internet le plus répandu dans le monde, semble toutefois encore en retard, notamment sur l’accessibilité au triple play.
Alors quoi penser du retard de la France concernant le déploiement de la fibre optique ? Alors que les ménages sont de plus en plus sur-connectés, certains peuvent bénéficier de l’option « multi-écran » qui leur permet de regarder des programmes différents sur des écrans différents simultanément, tandis que d’autres n’ont même pas assez de débit pour se permettre de surfer et de regarder la télévision en simultané.
Cette différence de débit est toujours un problème alors que le gouvernement Ayrault, via sa ministre déléguée au Numérique Fleur Pellerin, désire continuer le projet d’une France 100% connectée d’ici 2025.
Il faudra, outre relier tous les foyers, permettre aussi une homogénéité dans les débits ou l’écart entre les grandes villes et la France rurale, ne serait-ce qu’au niveau de l’attractivité, ne se refermera pas.
