Éolien offshore : quand la France mise sur la France
La confiance accordée par l’état français au duo Edf énergies nouvelles/Alstom lors de l’appel d’offres géant sur l’éolien offshore illustre le regain des valeurs de patriotisme économique dans notre pays, mais aussi la compétitivité de notre industrie dans les secteurs de pointe. En confiant les principaux contrats de construction et d’exploitation des futures turbines éoliennes marines (au large des côtes normandes) à deux entreprises de l’hexagone, la France renoue avec sa tradition d’excellence industrielle, tout en favorisant l’économie nationale.
Entre le souci environnemental et la hausse du prix de l’énergie fossile, la France a décidé d’investir massivement dans le secteur de l’éolien marin. Notre pays, dont les capacités d’éolien offshore sont les deuxièmes plus importantes d’Europe, a lancé, en 2010, un appel d’offre concernant 5 futurs sites de production d’énergie éolienne offshore, pour une facture d’environ 10 milliards d’euros.
Les résultats de cet appel d’offre, annoncés le 6 avril, constituent une victoire pour le consortium EDF énergies nouvelles/Alstom, qui a remporté trois des 5 lots. L’autre groupe français, Areva, qui s’était allié avec l’Espagnol Iberdrola, préserve l’essentiel en obtenant un lot. L’appel d’offre du dernier chantier a été déclaré infructueux.
Le choix d’entreprises françaises par le gouvernement illustre une décision politique de l’Etat en faveur du patrimoine industriel national. En pleine campagne présidentielle, presque tous les candidats s’accordent à dire qu’il faut insuffler une dose de patriotisme économique dans nos mœurs. En voici un bel exemple, dont les répercussions positives ne seront pas négligeables.
En effet, ces projets d’installations d’éoliennes offshore devraient permettre aux deux entreprises françaises, EDF et Alstom, de créer de nombreux emplois (environ 10 000 emploi directs, selon les dirigeants politiques) et de construire plusieurs usines.
Le groupe Alstom a déjà annoncé qu’il créera 1.000 emplois directs et 4.000 emplois indirects, ainsi que de 4 usines et qu’il compte investir environ 100 millions d’euros dans la filière de l’éolien offshore en France.
La décision de l’Etat est une bonne nouvelle pour l’économie française. Elle consacre le savoir-faire industriel français dont l’efficacité à permis de remporter l’appel d’offre. Une victoire qui va aussi permettre de développer ce savoir-faire et de créer des milliers d’emplois.