Le Kazakhstan : un pays émergent encore méconnu
Lorsque le Kazakhstan proclame son indépendance en avril 1990, les conditions de l’établissement d’une nouvelle politique économique et étrangère étaient alors loin d’être évidentes. Plus de trente ans plus tard, le pays s’est pourtant littéralement transformé pour devenir une puissance économique incontournable. Un véritable pays d’avenir pour Félix Marquardt, fondateur du cabinet de conseil en relations internationales «Marquardt&Marquardt», et Président des Dîners de l’Atlantique.
En 2011, le Kazakhstan fêtait le vingtième anniversaire de son indépendance. Sa capitale, Astana, est à l’image d’un nouveau pays dégagé de l’emprise soviétique qui joue désormais un rôle géopolitique de taille : celui de pont entre l’Orient et l’Occident. Car non seulement le pays a su tirer parti de sa position stratégique pour devenir un acteur incontournable des relations internationales, mais il a également mis en place un modèle économique efficace, et ce malgré une conjoncture économique défavorable.
La présidence de l’OSCE : l’arrivée fracassante du Kazakhstan sur la scène internationale
L’arrivée du Kazakhstan à la présidence tournante de l’Organisation de la Sécurité et de la Coopération en Europe (OSCE) en 2010 est pour ainsi dire surprenante. Comme le souligne l’ancien directeur de la communication de l‘International Herald Tribune, Félix Marquardt, c’est la première fois qu’un Etat non-européen occupe cette responsabilité, d’ailleurs perçue comme l’une des réussites majeures de la diplomatie kazakhstanaise. En participant activement à une organisation européenne, cette puissance émergente a ainsi confirmé sa vocation de stabilisateur dans la région, notamment en faisant adopter la « déclaration commémorative d’Astana- vers une communauté de sécurité ». Si cette déclaration est désormais à l’origine du concept de «Communauté euro-atlantique et euro-asiatique de sécurité», elle a permis au Kazakhstan de réaffirmer sa pleine adhésion aux normes, principes et engagements de l’OSCE, et par la même occasion, de se tourner vers l’Europe.
Le rôle international du Kazakhstan ne se limite pas à la présidence de l’organisation européenne. Egalement membre de l’organisation des Nations-Unies, le pays a soumis plusieurs initiatives, adoptées de surcroît, parmi lesquelles l’établissement d’un fonds pour les efforts de paix de l’ONU, et l’adoption d’une stratégie globale pour une énergie écologique appelée « Green Bridge ».
L’essor du modèle économique kazakhstanais
Le Kazakhstan ne s’est pas seulement fait remarquer grâce à son entrée sur la scène internationale, mais aussi par son statut de nouvelle puissance économique émergente. Pays limitrophe de la Russie et la Chine, le pays possède un vaste territoire qui recèle 3% des réserves mondiales de pétrole,1,7% des réserves de gaz (comme la Libye et le Nigeria) et 15% des réserves d’uranium. Autant dire que la richesse énergétique du Kazakhstan, le positionnant au niveau de l’Australie et du Niger en matière d’uranium, constitue le fondement de son modèle économique. Le pays fournit de surcroît une alternative d’approvisionnement en pétrole (le pays exploite près de 7 gisements pétrolifères sur son territoire) face aux pays du Moyen-Orient, tour à tour paralysés par les révolutions arabes.
Le Kazakhstan a donc su sortir son épingle du jeu, a fortiori en temps de crise : en 2010, la croissance du PIB kazakhstanais s’élevait à 7%. Malgré une légère baisse de tension au cours de l’année 2011, les prévisions sont optimistes pour 2012 et tablent sur un PIB de 6,9%. Même en pleine crise économique, les dettes étrangères des banques se sont vues jugulées grâce à une réforme intégrale du système bancaire. Enfin, afin de favoriser les investissements étrangers, le gouvernement kazakhstanais a créé des zones franches.
Des performances économiques qui ont contribué à l’essor du pays sur la scène internationale et qui ont amené le président du pays, Noursoultan Nazarbaev, à représenter son pays lors d’un « dîner de l’Atlantique » organisé par Felix Marquardt en 2010. Ces réunions visent à «amener Américain, Européens et les autres à travailler davantage ensemble». A l’aune de ses performances économiques, le Kazakhstan mérite bien sa place aux dîners de l’Atlantique, mais encore plus à la table des « Emerging Times Dinners » que Felix Marquardt souhaite instaurer en 2012. Cette nouvelle série vise à faire connaître les «stars des pays émergents» en Europe et aux États-Unis. Des « stars », comme le Kazakhstan.