7,5% de croissance prévue par la Chine en 2012
Le premier ministre chinois Wen Jiabao a annoncé un abaissement de l’objectif de croissance de la Chine en le faisant passer de 8% à 7,5% pour l’année 2012. L’annonce s’inscrit dans la volonté de laisser une marge de manœuvre à l’économie chinoise si elle a besoin de ralentir pour faire face à la crise mondiale.
Annoncée à l’occasion de la présentation de son rapport annuel au Congrès national populaire, cette décision n’a pas surpris les investisseurs. « Nous entendons promouvoir une évolution économique solide et constante, conserver des prix stables et nous préserver des risques financiers en conservant la masse monétaire et le crédit à des niveaux adaptés, en adoptant enfin une attitude prudente et souple » a affirmé Wen Jiabao.
La première des priorités de cette année pour le premier ministre chinois est d’accroître la demande de consommation. « Nous ajusterons énergiquement la répartition des revenus, augmenterons les revenus bas et moyens et développeront la capacité des personnes à consommer » a déclaré Web Jiabao.
Le premier ministre, comme le président Hu Jintao, devrait quitter ses fonction au début de l’an prochain. Les cadres du pays seront, eux, renouvelés en fin d’année.
Néanmoins, cet objectif de croissance est le plus bas depuis 1990. Mais il est probable qu’il ne s’agisse que d’une barre de croissance à franchir, exactement comme le furent les objectifs de 8% de croissance des années précédentes, à chaque fois dépassés.
C’est ce que confirme Paul Cavey de la Macquarie Bank de Hong Kong. « Ces dernières années, l’objectif de PIB a à l’évidence toujours été un minimum acceptable plutôt qu’un plafond et je pense donc que la pensée intime du gouvernement est que la croissance dépassera un peu 8% ».
L’objectif de l’inflation a, quant à lui, été fixé à 4%, sans changement depuis l’année dernière. Malgré les efforts du gouvernement, l’inflation avait néanmoins dépassé l’objectif durant toute l’année 2011.
L’objectif du déficit budgétaire a, au contraire, été augmenté, passant de 1,1% en 2011 à 1,5% pour l’année courante.
