2012, le duel de l’économie : l’agriculture
Pour cet article de la série concernant les propositions des candidats à l’élection présidentielle de 2012, nous allons nous intéresser aux propositions sur le thème de l’agriculture, la chasse et la pêche.
François Hollande
Le candidat du PS veut encourager et promouvoir de nouveaux modèles de production ainsi que l’agriculture biologique. Les producteurs auront les moyens de s’organiser afin de trouver un équilibre entre ces derniers et la grande distribution.
Les aides destinées aux agriculteurs seront prioritairement allouées aux agricultures qui maintiennent des hommes et des femmes sur le territoire français.
L’économie maritime sera protégée, notamment par des aides visant à moderniser la pêche.
Nicolas Sarkozy
Nicolas Sarkozy veut défendre les terres agricoles contre la spéculation, en particulier les terres en périphérie des grandes villes. Par ailleurs, la gestion des risques sera développée.
Les filières de production seront restructurées et l’installation et la reprise d’activités agricoles fera l’objet d’aides adressées aux agriculteurs. Il est question aussi d’accélérer l’innovation.
Au niveau européen, la filière agroalimentaire française sera défendue au travers d’une politique agricole commune visant à aider les agriculteurs et amortir le surcoût lié aux règles environnementales européennes.
Marine Le Pen
La candidate du FN veut renforcer l’excellence de la recherche agronomique française. L’Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments verra son indépendance accrue.
Marine Le Pen veut aussi amortir la dette paysanne, revaloriser les zones rurales en difficulté, et veut refuser les plans d’arrachage de vignes demandés par l’Union Européenne.
Les jeunes agriculteurs se verront allouer des aides pour leur installation ; en outre, l’agriculture bénéficiera de la loi Achetons Français qui privilégie l’achat des produits nationaux.
Les agriculteurs verront leur droit à ressemer leur récolte sanctuarisé.
Elle veut aussi lutter contre les ententes entre les centrales d’achat et les opérations spéculatives sur les matières premières agricoles. Il est question aussi d’abandonner la PAC au profit de la PAF (Politique Agricole Française) qui sera financée par la réduction de la contribution de la France au budget européen.
Eva Joly
Eva Joly a un objectif « triple zéro » : zéro OGM, zéro gaz de schiste, zéro autoroutes supplémentaires. L’artificialisation des terres agricoles sera, par ailleurs, fiscalement découragée.
Elle prévoit de rendre prioritaire la réduction de 50% des pesticides d’ici 2018, comme le prévoit le Grenelle de l’environnement. La sortie des pesticides devra se faire en une génération.
Une alimentation 100% bio sera mise en place dans les cantines scolaires
Un nouveau statut de l’animal aura pour conséquences une évolution des lois sur la chasse pour que l’animal soit respecté.
La pêche fera l’office d’une nouvelle politique visant à restaurer les ressources halieutiques.
Jean-Luc Mélenchon
M. Mélenchon veut interdire les OGM en plein champ et la vente libre de pesticides et herbicides chimiques nocifs. L’agriculture fera l’office d’un plan national de transition écologiques.
Les jeunes seront aidés dans leur installation. Des emplois seront recrées dans l’agriculture et le mandat Sociétés d’aménagement foncier et d’établissement rural (Safer) et du Code des marchés publics seront revus.
Il est question aussi d’une nouvelle politique agricole commune fondée sur la souveraineté alimentaire et la centralisation de la production sur les besoins intérieurs.
Nicolas Dupont-Aignan
Nicolas Dupont-Aignan veut rétablir des prix de soutien minimaux, notamment pour le lait, assortis de quotas si besoin afin de stopper le « dumping salarial » et sanitaire des marchés.
Les aides directes aux agriculteurs seront restaurées et les importation seront encadrées afin de protéger la production française.
Jacques Cheminade
M. Cheminade veut créer des groupements fonciers qui seront obligés de louer les terres aux jeunes agriculteurs.
Il veut aussi revenir à un régime de protection et de régulation en constituant des stocks publics d’intervention, par pays ou par zones géographiques, dans les pays producteurs et dans les pays importateurs « récurrents », afin de lutter contre la volatilité des marchés et des prix.